Elles sont quatre. Il y a Antonia, l’ainée, qui découvre qu’elle est enceinte, doit annoncer la nouvelle à son beau Farès et surtout décider ce qu’elle veut faire de ce bébé. Il y a Marieke, la magnifique, qui apprend à jouer de ses charmes, mais surtout à vraiment aimer, avec son corps et avec sa tête. Il y a Jolène, l’intello, qui observe les autres, construit des plans pour les aider et, surtout, espère désespérément ses règles. Et il y a Judy, la benjamine, qui cherche sa place, à la fois parmi la bande de filles de la maison et dans ce collège où elle se sent bien seule. Quatre sœurs, quatre univers, le temps d’une année où tout se bouscule.
Sabrina Bensalah signe un roman qui aborde la réalité des adolescentes via différents personnages (et qui peut du même coup toucher des lecteurs d’âges différents) avec ce Diabolo fraise qui utilise l’humour pour tempérer les drames. Débordant de vie, ce roman vise les lecteurs intermédiaires et avancés.
Mon avis
Diabolo fraise, c’est un de ces récits de famille remplis de sœurs, de bonnes (et de moins bonnes) idées, de dialogues percutants, de moments plus dramatiques, de fous rires… bref, un de ces romans foisonnants et modernes que j’aime tant. Je suis d’ailleurs instantanément tombée amoureuse des quatre sœurs tant elles sont pleines de vie, surprenantes et amusantes dès le départ, même si ce qu’elles vivent n’est pas facile. La grossesse d’Antonia, les désirs de Marieke et sa difficulté à les exprimer, la quête de Jolène vers la féminité, les stress de Judy, autant d’occasions de parler des réalités de l’adolescence, le tout sans jugement. Ni celui des parents (d’ailleurs, c’est un peu le rêve, de tels parents) ni celui de l’autrice. Le tout est un bouquet de fraicheur, un livre qui se dévore et qui fait du bien.
Mon seul reproche? On sent beaucoup le désir de l’autrice de parler d’égalité des sexes au fil du récit, tant dans la vie quotidienne que dans la vie sexuelle. Si ça passe bien par moments, c’est parfois juste un peu trop appuyé, comme si on voulait vraiment aborder tous les angles, et certaines répliques tombent à plat parce qu’elles ne semblent pas sortir de la bouche des personnages qui les prononcent, mais bien de l’adulte qui écrit. Heureusement, ça n’arrive que par instant et l’ensemble est franchement réussi.
Le petit plus? Les filles LISENT au fil du roman et donnent envie de lire. J’aime ça!
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