Des filles comme nous

Ce soir-là, Kay et ses amies avaient l’intention d’aller sauter dans le lac, comme elles le font traditionnellement chaque soir du bal aux squelettes, mais le corps qui git dans l’eau interrompt leur plan. Aux policiers qui les interrogent, les filles jurent qu’elles ne connaissent pas Jessica Lane. Et pourtant, cette première nuit marque le début de la descente aux enfers pour Kay, qui reçoit des menaces post-mortem. Elle doit en effet accomplir différentes missions (consistant toutes à détruire la réputation de l’une ou l’autre de ses amies) si elle ne veut pas que son secret soit révélé. Et Kay ne peut absolument pas laisser ce secret sortir. Alors elle fait tout ce qu’on attend d’elle… mais qui tire vraiment les ficelles ?

Avec ce suspens qui se construit à la manière d’une chasse aux mensonges, Dana Mele propose un récit qui parle des relations entre les adolescents, plus particulièrement entre les filles, des conséquences parfois inattendues de blagues qu’on ne pensait pas si méchantes et du poids de ce que l’on tait. Pour lecteurs intermédiaires et avancés.

Mon avis

Je ne savais pas trop dans quoi je me lançais en commençant le récit, mais j’ai rapidement compris qu’on est ici dans une histoire assez typique de pensionnat de « riches » adolescents dans lequel les secrets et les tricheries sont nombreux. Toutefois, si ce n’est pas particulièrement original, ça reste une mécanique efficace, Dana Mele arrivant à créer rapidement une ambiance oppressante nourrie par une suite de révélations qui viennent faire rebondir l’intrigue… et augmenter le nombre de suspects potentiels.

Heureusement toutefois que cette partie de l’histoire fonctionne parce que je n’ai pas vraiment accroché au personnage de Kay et à ses multiples ambivalences. On la sent impliquée, mais sa voix narrative reste froide. Elle vit un drame, mais elle s’inquiète pour son match de foot. Elle doit faire attention à sa bourse et être une super joueuse pour son équipe de sport (au contraire des autres, elle doit performer si elle veut pouvoir rester au prestigieux collège), mais en même temps on ne la voit presque jamais s’entrainer. Bref, ses contours sont flous et je ne m’y suis pas attachée. Toutefois, je voulais absolument découvrir le coupable…

Bref ? Un roman en demi-teinte qui plaira aux amateurs du genre, mais qui ne se démarque pas particulièrement.

Merci aux éditions de la Martinière J. pour le service de presse!