Mort et déterré tome 1 – Un cadavre en cavale

La vie de Yan va très bien. Bientôt grand frère d’une nouvelle petite sœur, il s’apprête à tourner un film de zombies avec Nico, son meilleur ami, et semble s’être trouvé une petite amie. Mais son sens citoyen le perd quand il s’interpose dans une bagarre entre un dealer et un client : le coup de couteau qu’il reçoit lui est fatal. Du moins devrait-il l’être. Parce que Yan se réveille bientôt dans son cercueil, capable de penser, de bouger… et de jouer du clairon. Sauvé par Nico qui l’entend jouer un an plus tard, Yan revient à la vie… dans un corps de zombie plutôt encombrant quand il s’agit de recoller les pots d’une famille en morceaux.

Avec cette bande dessinée fantastique qui allie humour, culture zombies et émotions, Jocelyn Boisvert et Pascal Colpron démarrent une série qui s’adresse à tous les publics!

Mon avis

Mort et déterré, c’est d’abord un roman, dont Jocelyn Boisvert a fait lui-même l’adaptation. Et il ne s’est pas contenté de le reproduire dans un format différent, il y a une véritable réinterprétation de l’histoire de départ, pensée pour la bande dessinée. D’ailleurs, son scénario est rendu à merveille par le dessin clair, expressif et dynamique de Pascal Colpron, particulièrement doué pour rendre les scènes d’action. Toutefois, le fait que c’était d’abord un roman fait entre autres en sorte que l’histoire offre une belle profondeur, plusieurs nuances aussi, notamment pour tout ce qui est en lien avec la famille de Yan.

Entre horreur et comédie, entre action et psychologie, Mort et déterré est un récit qui met en avant la force de l’amitié et l’importance de la famille. On y parle de deuil, bien sûr, Yan étant supposé être bien mort, mais ce n’est jamais lourd, une scène touchante étant généralement suivie par un éclat de rire (passer inaperçu avec un corps de zombie en plein jour (et avec l’odeur qui va avec) n’est pas le plus facile). En fait, l’ensemble donne une impression d’équilibre le récit se dévore rapidement tout en titillant la curiosité de son lectorat : on le finit avec l’envie de lire la suite!  

Merci aux éditions Dupuis pour le service de presse!