Ninon a toujours été rondelette et cela lui cause bien des tourments : les autres s'acharnent sur son cas. Cette année, elle espère passer inaperçue dans son nouveau collège, mais Maëva, l'élève la plus populaire de l’école, jette rapidement son dévolu elle. Les commentaires blessants et les complots pour la dénigrer deviennent son lot quotidien, le tout bien en évidence sur les réseaux sociaux.
Un soir, la jeune fille réalise qu’une autre personne se trouve dans sa chambre. Une Ninon numéro deux se tient devant elle. Surnommée Niwi, celle-ci prend les choses en main : elle assiste dorénavant aux cours et s’occupe de Maëva et de sa bande. Mais si cette situation présente des avantages pour Ninon, les problèmes surgissent rapidement et l’adolescente devra y remédier.
Abordant les thèmes de l’intimidation et du harcèlement, l'autrice Lisa Chopale présente un roman au rythme rapide qui nous entraine dans un tourbillon d’évènements.
L’autrice décrit bien la relation victime-bourreau, relation qui voit les rôles s’inverser dans ce récit. C’est d’ailleurs intéressant de constater de quelle façon Ninon devient celle qui est intimidée, celle qui rejette les autres. Son alter ego, Niwi, apporte un soupçon d’originalité et dynamise la lecture : elle est extravertie et machiavélique. C’est cependant trop par moment : on tombe parfois dans la caricature, ce qui n’est pas nécessaire pour comprendre les diverses émotions vécues par l'adolescente. Même constat pour les personnages secondaires : la mère est hystérique et le père manque de crédibilité.Difficile aussi de s’attacher à Ninon : l’adolescente possède un caractère qui fait en sorte que ses faits et gestes sont discutables, et ce, même si ce qu'elle vit est inacceptable. En effet, les décisions qu’elle prend ont souvent de lourdes conséquences.
C’est dommage, car le thème principal, l’intimidation, n’est pas ce qui ressort du propos. Certes, Ninon vit des moments difficiles, mais on dirait que l’action tourne davantage autour de son appétit gargantuesque, manière de compenser les insultes qui inondent ses journées.
À noter : le livre est écrit dans une langue très « française » et les nombreuses expressions et références pourraient ne pas parler aux lecteurs québécois.
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