C’est le dernier camp scout ensemble de Marco, Catherine et Pépé et ils ont bien l’intention qu’il soit mémorable. Mais ils ne s’attendaient pas à ce genre de souvenir. Tout commence au premier arrêt sur la route, quand la caissière leur indique qu’il y a eu un massacre sanglant des années auparavant dans ce camp, ce pour quoi il est resté si longtemps. Faut-il la croire ? Il semblerait que les évènements qui se produiront lors du camp pourraient bien lui donner raison. Alors que Marco, Catherine et Pépé feront face à une suite d’aventures qui pourrait bien ne pas les laisser indemnes, Big Bang, sauveteur et moniteur d’astronomie sur la base de plein air, semble cacher un lourd secret. Est-ce que cela aurait un lien avec le massacre ? Pourquoi garde-t-il des coupures de journaux parlant de ce drame ? Une chose est sûre, personne n’est à l’abri de l’Abomination du lac Crystal.
L’Abomination du lac Crystal est le premier roman d’horreur de la série Cabinet de Minuit. À travers une aventure bien sanglante qui vise tous les lecteurs, l’auteur aborde les thèmes du scoutisme, de l’amitié, de la loyauté et de la différence, à travers le handicap, mais aussi le poids.
Passionné de littérature d’horreur (il a d’ailleurs fait un doctorat sur Stephen King), Pierre-Alexandre Bonin nage dans des eaux connues avec ce premier tome de ce qui sera une série d’histoires d’horreur présentées par l’étrange narratrice du Cabinet de minuit. Toutefois, l’indication 14 ans et + sur la couverture me donnait l’impression que j’allais avoir davantage peur et, si on oublie un passage où des adolescents se font manger vivants (avec des comparaisons bien juteuses avec des ailes de poulet), c’est assez doux comme horreur, impression amplifiée par l’aspect assez enfantin des illustrations.
Si l’intrigue fonctionne bien, avec une suite de péripéties qui gagnent en intensité au fil du récit, mettant de plus en plus les héros en danger avant une fin à la hauteur, il y a quelques éléments qui auraient pu être peaufinés dans l’écriture, notamment dans la narration, L’auteur a choisi de donner voix à plusieurs personnages, qui voient chacun les mêmes évènements de leur point de vue, ce qui nous permet de mieux les comprendre et d’avoir une vision plus complète de ce qui se produit, mais ça crée aussi des répétitions qui vont en s’amplifiant au fil du roman. Par ailleurs, la narratrice donne le ton au départ, mais ses interventions ne sont pas toutes naturelles et par moment j’ai eu l’impression que l’auteur se forçait à la ramener. Toutefois, ces bémols ont été rattrapés par un gros plus : Catherine est une grande lectrice et passe son temps à faire des références à Patrick Sénécal. Ce sont de chouettes clins d’œil qui pourraient donner envie de découvrir l’œuvre du célèbre auteur québécois si ce n’est pas déjà fait et c’est tellement rare de voir des héros lire qu’il faut le souligner ! Bravo !
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