Krimo, mon frère

Billet rédigé par Geneviève Bossé, enseignante

Lila se voit confier une mission par son frère récemment décédé. Ce dernier lui demande d’aller disperser ses cendres au Japon, pays que ni lui ni sa sœur n’ont visité. La jeune fille cherche à comprendre ce choix et c’est la tête remplie de questions (et sans l’approbation de ses parents) qu’elle embarque dans l'avion qui la mène vers le pays du soleil levant. Dès les premières minutes du vol, l’inquiétude prend toute la place dans sa tête, mais le passager assis à côté d’elle, Adel, engage la conversion. Il se propose même comme guide lorsqu’ils arriveront à destination. Si elle la refuse d’abord, Lila accepte son offre quand elle e réalise qu'un homme la suit. La mission lancée par son frère s'avère plus périlleuse que prévu.

Alternant entre le récit qui met en scène les péripéties de Lila et le journal de Krimo, ce livre fait en sorte qu’on découvre le passé de l’adolescent et qu’on comprend au fur et à mesure ce qui a causé sa perte. Les lecteurs débutants y trouveront une histoire simple où les rebondissements se suivent.

Mon avis

La prémisse de l’histoire de Krimo est intéressante, mais la suite tombe un peu à plat. L’auteur est plus ou moins parvenu à nous faire croire à toutes les péripéties vécues par Lila. Les dernières volontés de Krimo ne sont pas irréalistes, mais c’est plutôt la facilité avec laquelle la jeune fille réussit le tour de force d’honorer ses dernières volontés qui dérange. Adel, qu’elle rencontre à l’aéroport et qui devient son compagnon d’infortune, rend sa quête beaucoup plus simple. L’adolescente n’a jamais voyagé, elle traine avec elles les cendres de son frère tout en étant poursuivie par un étrange colosse… et elle s’en sort toujours. Trop, c’est comme pas assez.

Le journal de Krimo constitue la partie la plus intéressante du roman. L’adolescent s’y confie et on comprend toutes les étapes qui l’ont mené au drame. Ses révélations nous permettent aussi de nous immiscer dans la vie familiale dans laquelle parents et enfants étaient aux antipodes. C’est aussi par ces notes que les thèmes du mensonge et de la tolérance sont le mieux exploités. Les liens de sang ne sont malheureusement pas garants de bonheur et de vérité...

Merci aux éditions l’École des loisirs pour le service de presse!