Dib a trente-cinq ans quand, suite à la mort de son père, elle trouve les carnets dans lesquels elle écrivait quand elle avait 16 ans. Se replongeant dans ses souvenirs, elle retrouve Hubert et François, les deux garçons qui l'ont aidée à survivre lors de cette année de son adolescence. En effet, prise dans entre un père intraitable, une mère téléphage et le fantôme de son frère mort, Dib dormait dans le lit de son défunt frère et portait ses vêtements et les cheveux courts pour nier sa féminité. Aspirée dans une spirale malsaine, la jeune fille ne trouvait la sérénité que dans l'automutilation et la drogue jusqu'à ce qu'elle fasse la connaissance de Hubert et François. Même si ces derniers avaient alors des copines, le lien qu'ils ont tissé était d'une intensité folle et les garçons ont montré à Dib à rire et à profiter de la vie... jusqu'à ce que tout éclate.
Dix-huit ans plus tard, mère d'une adolescente à son tour, Dib trouve ses anciens amis sur Facebook et pour voir ce qu'ils sont devenus et s'ils ont gardé les mêmes convictions, les mêmes idéaux. Mais l'amour et l'insouciance de la jeunesse sont durs à retrouver quand l'âge adulte nous tient...
C'est un roman dense sur le passage de l'adolescence à l'âge adulte qui aborde aussi sans détour les thèmes de l'automutilation, de la haine de soi et de l'inaptitude à aimer, la souffrance créant un fil conducteur entre les âges et les personnages, que ce soit dans le passé ou le présent de Dib. Le style d'écriture varie d'ailleurs, l'auteure utilisant des phrases longues qui enchainent les idées et même les dialogues sans signes de ponctuation lorsque la narratrice est adolescente alors que c'est beaucoup plus construit lorsqu'elle est adulte.
Mon avis
Ce n'est pas une lecture d'été, me suis-je dit après le premier chapitre et mon opinion n'a pas changé au fil des pages. L'univers est en effet très sombre et tourmenté alors que l'écriture est serrée et essoufflante. De quoi donner le tournis... En même temps, on entre progressivement dans les méandres de l'esprit de Dib et je me suis vraiment attachée au personnage tout en essayant de comprendre ce qui a fait que les trois protagonistes se sont complètement perdus de vue après avoir été si proches. En effet, l'auteure arrive à créer du suspens en jouant avec le passé et le présent de Dib.
Bref, une belle lecture, mais pour lecteurs avancés et avisés seulement!
Si vous avez aimé, vous pourriez être tenté par Je voudrais qu'on m'efface, un autre roman dense qui est un coup de coeur pour moi!
Commentaires de l'auteure sur son écriture et Je ne mourrai pas zombie:
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