Dans un Japon surnommé la Grande Asie où il est interdit de critique le gouvernement en place où d'émettre la moindre réserve sur ses agissements, quarante classes de troisième (des élèves d'environ 15 ans) sont choisies chaque année pour le Programme. La classe de Shûja est choisie cette année-là et, endormis par un gaz dans l'autobus scolaire qu'ils prennent pour leur escapade de fin d'année, les élèves se réveillent dans une fausse salle de classe sur une île isolée où leur nouveau professeur leur explique sommairement les règles du jeu : ils doivent quitter le local de « classe » et se retrouvent en pleine nature avec seulement une arme, une boussole et une carte en main en plus du collier explosif qu'ils portent autour du cou et qui visent à empêcher toute tentative de fuite et à tous les éliminer s'ils décidaient de ne pas participer. Si certains se regroupent pour survivre, la paranoïa en rend d'autres complètement fous. En effet, la plupart se connaissent depuis de nombreuses années, mais comment faire confiance quand il ne peut y avoir qu'un seul survivant? Dans le lot, certains se démarquent rapidement par leur volonté de survie et leur capacité à tuer de sang-froid...
C'est un roman de science-fiction qui lance le lecteur directement dans l'action et garde un rythme haletant tout au long des 800 pages. Avec ce « survival », l'auteur a voulu montrer comment les caractéristiques de l'humain ressortent dans des situations extrêmes et, pour ce faire, il expose les pensées de plusieurs des personnages. Le lecteur a ainsi l'impression d'être lui aussi dans le jeu. Il faut cependant savoir qu'aucun détail sanglant n'est épargné et le récit est très violent. Le roman s'adresse donc à des lecteurs avisés.
Mon avis
Ouf. Je suis sortie de cette lecture presque essoufflée tant il n'y a aucun temps mort. Quand j'ai dit que j'avais beaucoup aimé Hunger Games, plusieurs m'ont conseillé Battle Royale pour le côté « survival » et j'étais bien curieuse. Au final? C'est intense et intéressant, mais difficile.
En effet, le début est très ardu, le narrateur parlant des différents élèves dans l'autobus. Hors contexte et avec les noms japonais qui se ressemblent tous, il est très difficile de se rappeler de chacun ensuite. Je sentais bien que les caractéristiques données pouvaient être importantes pour la suite, mais je n'y comprenais rien. Cependant, à partir du moment où les élèves sortent du bâtiment principal sur l'île, c'est plus simple. En effet, le lecteur passe un moment avec chacun et plusieurs meurent vite, donc on cerne bien les personnages principaux et les liens qui les unissent aux autres.
Sur le fond, c'est une critique de la loi du plus fort et de la compétition intense du monde d'aujourd'hui, mais c'est surtout un récit brutal sur des adolescents sommés de s'entretuer. On sent bien leur révolte contre le gouvernement, mais c'est plus l'action du Programme qui est mise à l'avant-plan. Le lecteur assiste ainsi à chacune des morts, mais connait aussi les rêves, les espoirs et les réactions de chacun de ces élèves, ce qui fait que le roman n'est pas simplement une suite de meurtres sordides, mais une véritable histoire.
Si vous avez aimé, vous pourriez être tenté par
Hunger Games et
Combat d'hiver.
Ouf! Je vais prendre une pause dans ma lecture de ce genre de roman. Le dernier Hunger games m'a trop secouée. J'avais hâte de le terminer tellement la notion d'espoir est bafouée. Une coche trop loin pour moi... Tu n'aurais pas un beau roman d'amour à me conseiller!!!!