Maxime aime que les choses soient clair. Comme dans son livre préféré sur la vie marine, comme son meilleur ami de toujours, Adam, si facile à comprendre, comme quand sa mère la rassure, elle qui l’élève seule. Mais face à Chloé, Maxime navigue sur une mer incertaine. Elle n’est pas sûre de comprendre ce qu’elle ressent pour cette copine de classe si exceptionnelle. Ne sait pas si elle a le droit. Si c’est normal. Et ne sait pas non plus à qui demander de l’aide pour aller mieux.
Avec ce roman poétique, Meg Grehan parle des sentiments plus fort qu’on peut développer à la préadolescence, d’homosexualité féminine, mais aussi du quotidien entre une mère et sa fille. Écrit dans une langue accessible, bref, il convient à tous les lecteurs
« Je ne suis pas bête
Ou idiote
C'est juste que
Je n'avais pas
Tous les indices
Toutes les pièces
Du puzzle
Bien sûr
Je savais
Que tout le monde pouvait être amoureux
De tout le monde
Mais je pensais que ces gens
Étaient rares »
On vise davantage un public plus jeune avec ce livre, qui plaira aux lecteurs de la fin du primaire, mais les romans poétiques du quotidien sont trop rares en littérature pour ados pour que je passe à côté de celui-ci. Écrit sous forme d’un journal en vers libres, ce roman nous entraine à la rencontre de Chloé, jeune préadolescente qui cherche à comprendre ce qu’elle vit, ce qu’elle ressent. C’est senti, authentique, à la fois nourri par des anecdotes du quotidien à l’école et par des introspections plus profondes. Au fil des lignes, on découvre son lien précieux avec son ami Adam, sa relation rassurante avec sa mère (du moins quand elle ne s’inquiète pas de la voir pleurer), ses émotions en montagnes russes face à Chloé. C’est une héroïne à fleur de peau qui fait office de narratrice, utilisant les images (dont celles du titre, notamment) de façon toute naturelle dans une poésie qui demeure toujours accessible. Si ça peut en surprendre certains, justement, parce qu’il n’y a pas de rimes, que ça a une forme de poésie sans toutefois y ressembler toujours, faites attention au rythme. Au choix des mots. C’est là où tout se joue ! (Chapeau d'ailleurs à la traductrice, Aylin Manço !)
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