Une fille de perdue, c'est... une fille de perdue

 
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Quand Aurélia plaque Marcel, c’est comme une fin du monde. N’ayant vu aucun signe annonciateur à cette rupture, l’adolescent tombe des nues. Et, surtout, il refuse cette séparation et est déterminé à ravoir sa copine. Et, si elle ne veut pas (comme elle ne veut pas), à lui pourrir la vie. Heureusement qu’il y a Blaise, Euclide, Albert et Jen pour essayer de le ramener sur terre, de l’empêcher de commettre de véritable gaffe. Mais même eux ne comprennent pas pourquoi Marcel est si intense. Mais Marcel a beau être doué pour garder les secrets, quand sa mère dérape de nouveau, le vernis se craquèle…

Claire Renaud signe un roman fort qui parle du deuil d’une relation amoureuse, oui, mais aussi de famille, d’alcoolisme, d’amitié et d’entraide dans une histoire haute en couleur qui joue de l’émotion comme des répliques assassines. Pour les lecteurs intermédiaires.

Mon avis

Une fille de perdue, c’est… une fille de perdue,c’est un roman typique de la collection Xprim de Sarbacane, avec le verbe fort, les répliques qui claquent et la vie qui s’engouffre à chaque page. Parce que la déprime de Marcel n’est pas amorphe, loin de là, et qu’on reste dans l’action tout au long de ce récit si habilement construit.

Parce qu’au début on comprend difficilement pourquoi Marcel est si accroché à cette fille qui semble belle, oui, qui bouge bien, oui, mais à qui il manque un je-ne-sais-quoi, qui semble froide (et un peu stupide si on voit avec qui elle s’est remise). Et puis on découvre ce qui se passe vraiment chez Marcel, quand son hôtesse de mère dépose sa valise à roulettes dans l’entrée et alors on comprend comment cette jeune fille solaire a pu créer un tel attrait. Comment Marcel voit son monde s’écrouler et, malgré l’amour de sa nounou, la présence des amis, se retrouver complètement démuni parce qu’il lui manque cette ancre parentale.

Le contraste est d’autant plus grand que Marcel se réfugie chez les Tissier, tous un peu fous (j’ai vraiment ri à imaginer le père et Euclide, Blaise et Albert jouer aux échecs de mémoire autour de la table, mais je serais aussi paumée que la mère, incapable de les suivre), mais aussi protégés par cet amour immense qui circule entre tous les membres de la famille malgré les piques qui s’y lancent allègrement. Mais ce refuge permettra justement à Marcel de se reconstruire. Mais il fallait d’abord qu’il arrive à parler de ce qui se produit chez lui…

Le petit plus ? Les romans pour ados utilisent souvent les ruptures comme prétexte à une nouvelle relation amoureuse, à un changement, à du positif. Mais ce n’est pas le cas ici. Une fille de perdue, c’est… une fille de perdue, et c’est parfait ainsi.  

Merci aux éditions Sarbacane pour le service de presse !

Billet corrigé par Antidote 9 juste avant d'être publié par Sophie le 5 juin 2020.

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