La fille et le fusil

 
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Billet rédigé par Geneviève Bossé, enseignante

La vie de Lou est parsemée de tristesse et de colère. À l’école, elle est celle qu’on ne regarde pas ou celle de qui on se moque. À la maison, le quotidien avec sa mère et sa grand-mère semble bien fade à côté de celui de ses camarades de classe. D’ailleurs, l’arrivée de Phoenix, un nouvel élève, plonge Lou dans un drôle d’état. Qui est ce garçon mystérieux qui s’intéresse à elle et avec qui elle doit écrire une réflexion?

Alors que les deux adolescents se retrouvent chez Lou pour réaliser leur devoir, un homme politique connu cogne à la porte. Après un appel téléphonique, il offre bizarrement au garçon de le ramener chez lui, à plusieurs kilomètres de chez Lou. Le sentiment d’abandon ressenti par l’adolescente est alors si puissant qu’elle n’hésite pas à s’emparer du fusil qui se trouve à côté de la porte d’entrée et à le pointer vers le politicien et Phoenix. Ils ne partiront pas sans elle, elle n’en peut plus de vivre dans ces conditions, seule, incomprise. La jeune fille joue le tout pour le tout et elle espère un dénouement à la hauteur de ses attentes.

Ce court roman écrit dans un style simple mais efficace s’adresse à des lecteurs débutants malgré la prise d’otage. Bien qu’il y ait un fusil, la violence est absente du propos, car l’autrice mise davantage sur la psychologie des personnages et leur évolution.

L'avis de Geneviève

Caroline Solé maitrise l’art de créer des personnages dont on se souvient longtemps. Lou fait partie de ceux-ci. L’adolescente, brillante et sensible, fait preuve de résilience et désire plus que tout se sortir de cette vie terne et solitaire. Sa différence lui impose des railleries des autres, ce qu’elle n’est plus capable d’endurer. Son désir de fuir, de partir, de quitter cet endroit devient viscéral lorsqu’elle réalise que personne ne l’aidera. Phoenix, de son côté, complète bien le duo par sa lucidité et par sa maturité.

Quant à la prise d’otage, elle sert davantage de prétexte pour exploiter des thèmes tels que la solitude, le rejet, l’estime de soi et l’espoir. Malgré quelques raccourcis vers la fin, La fille et le fusil constitue une lecture qui porte à la réflexion.

Merci aux éditions Albin Michel pour le service de presse!

Billet corrigé par Antidote 9 juste avant d'être publié par Geneviève Bossé le 21 août 2020.

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La fille et le fusil
Caroline Solé
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