Fille du professeur Varole, dirigeant de la réputée clinique Hippocampus spécialisée dans l’étude du cerveau, Ada, 13 ans est un génie à la hauteur de son père. Élevée seule par le scientifique suite à la disparition mystérieuse de sa mère, elle a démontré très tôt une intelligence hors du commun, qui la place sur le même pied d’égalité que les médecins du centre. Aussi, quand son père disparait à son tour au moment où Sigmund, le fils d’un des généreux donateurs de la clinique, vient s’y faire soigner, c’est Ada qui gère la situation. Mais bien vite elle se rend compte qu’il y a un laboratoire secret caché sous la clinique et que son père semble y mener des expériences différentes, nourries par son obsession pour l’accident de voiture qui a précédé la disparition de sa femme. Et Ada comprend que le seul moyen de le retrouver est de découvrir ce qu’il a fait subir à ses trois cobayes, et les raisons de ces interventions…
Alliant habilement science-fiction et enquête, Bertrand Puard signe un récit sous le signe de la science, alors que ses personnages se lancent dans une enquête transatlantique ponctuée de nombreux rebondissements. Bien que pouvant rejoindre un public assez jeune, l’intrigue s’adresse aux lecteurs intermédiaires.
Bertrand Puard excelle dans les récits bourrés d’adrénaline où la technologie et les avancées de la science sont mises au service de son intrigue et c’est encore le cas ici. Avec Hippocampus, il offre une aventure relevée dont la scénarisation efficace laisse peu de temps morts tout en intégrant des informations fascinantes sur le cerveau. À la suite d’Ada, une héroïne à la détermination et à l’intelligence impressionnantes, le lecteur est entrainé dans l’obsession d’un scientifique qui a les moyens de ses ambitions et n’a pas hésité à jouer avec le cerveau des autres pour parvenir à ses fins : retrouver sa femme disparue. Haletante, la lecture fascine autant qu’elle divertit. Il faut dire que Bertrand Puard semble être d’une grande rigueur dans les informations qu’il donne sur le cerveau (même si je ne suis pas du tout une spécialiste de la question) et les avancées scientifiques attribuées à Varole sont tout à fait plausibles. Effrayantes, oui, mais plausibles ! Bref, c’est un premier tome (parce que oui, oui, ce sera une série) accrocheur et prometteur.
L’anecdote de lecture : la fin du roman qui se passe au Québec et j’avoue avoir levé les yeux au ciel quand le personnage commande un sous-marin et dit que « c’est comme ça qu’on appelle les sandwichs, ici ». Ce n’est pas du tout la même chose, sachez-le, lecteurs européens !
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