Dans la ville de Pierrefranche, un des derniers bastions à résister aux Dangers qui rôdent hors de ses murs, les jeunes adolescents sont recrutés par des guildes pour faire leur apprentissage. Zed, seul demi-elfe de la cité, espère être choisi par les Mages et met toutes les chances de son côté en allant se chercher un porte-bonheur chez la mystérieuse Makina le matin de la répartition. Son meilleur ami, Brock, semble avoir quant à lui avoir sa place chez les Marchands. Mais c’était sans compter les Aventuriers, dont la chef, la terrifiante Alabasel Frond, peut sélectionner qui elle le veut comme elle le veut, même si ses choix ont déjà été appelés par d’autres guildes. Ainsi, quand elle nomme Zed, tout juste choisi comme ensorceleur par les mages, Brock décide de se porter volontaire pour rejoindre le petit groupe formé aussi de Jett, un nain, et de Liza, une noble au caractère bien trempé. Bien que conscients que leur vie ne sera plus pareille, les apprentis de la guilde des Aventuriers ne s’attendaient pas à autant d’action si rapidement. En effet, la nuit de leur initiation leur permet de comprendre qu’une menace place sur les barrières magiques protectrices de Pierrefranche... et que seule leur nouvelle guilde peut empêcher leur destruction complète.
Avec La guilde des Aventuriers, Nick Eliopulos et Zack Loran Clark signent le premier tome d’une série de fantasy qui met à l’honneur l’amitié et l’entraide tout en misant sur l’action, les monstres horribles et la présence de magie pour entretenir le suspens. Pour les lecteurs intermédiaires !
Ayant été adepte de Donjon et Dragons dans mon adolescence (oui, oui), j’avais hâte de découvrir cet univers et j’ai eu beaucoup de plaisir à lire les aventures de cet équipage pour le moins diversifié formé de Zed, Brock, Liza et Jett, sans compter la présence mystérieuse d’Alasabel Frond… et des Dangers, tous plus effrayants les uns que les autres.
Alternant les points de vue de Zed et de Brock au fil des chapitres, le duo d’auteurs installe l’univers en place et les coutumes de Pierrefranche dans les premières pages (avec quelques scènes qui permettent de bien comprendre le caractère de chacun des personnages principaux et de s’y attacher tout de suite), mais plonge aussi rapidement dans l’action quand la maitre de la guilde envoie ses nouveaux apprentis passer une nuit hors des murs protecteurs de la ville pour leur souhaiter la bienvenue (fort sympathique, n’est-ce pas ?).
On tombe alors dans un récit d’aventures classique avec de nombreuses références à D&D (mais sans qu’il soit nécessaire de connaitre ce jeu pour s’y retrouver) et une suite de péripéties qui s’enchainent sans temps mort, révélant peu à peu une intrigue plus dense. Il ne s’agit pas en effet que de lutter contre quelques monstres, mais bien de sauver une ville dans laquelle les jeux de pouvoir font parfois en sorte que les dirigeants prennent les mauvaises décisions.
D’ailleurs, bien que l’histoire principale trouve une fin satisfaisante, on sent bien que l’univers mis en place est assez riche pour nourrir de nombreuses intrigues (trois tomes sont déjà parus en anglais) et la finale est justement parfaite pour nous donner envie de sauter dans la suite ! À suivre, donc !
Le petit plus ? À travers le récit, et sans que ce soit trop appuyé, les auteurs passent un message de tolérance envers la différence et se sont aussi assurés de mettre en scène des personnages égalitaires. Ainsi, si Zed et Brock sont les principaux protagonistes et qu’on se rend vite compte que les dirigeants de Pierrefranche sont tous des hommes, Liza et Alasabel démontrent des qualités impressionnantes qui mettent clairement les femmes sur un pied d’égalité. Ce n’est pas « trop » ni déséquilibré dans le rapport de force, c’est juste assez et bien dosé dans l’utilisation. Chapeau.
Sophielit est partenaire des Librairies indépendantes du Québec (LIQ). Cliquez ici pour plus d'informations sur ce partenariat.
Nouveau commentaire