Bénévole à la bibliothèque de son école, Clara est révoltée quand elle découvre que son directeur y censure des œuvres depuis des années sans que personne ne le sache. Devant la liste effarante des titres qui doivent encore être retirés des tablettes, des romans qui l’ont marquée et lui ont permis de se construire, de se forger une personnalité, Clara ne voit qu’une solution : créer une bibliothèque clandestine qui permettra à ces œuvres d’aider d’autres lecteurs. Mais elle ne s’attendait pas à ce que son initiative plaise à tant de gens. Ni que sa bibliothèque lui donne l’occasion de faire tomber ses propres préjugés…
Avec Lire est dangereux (pour les préjugés), Dave Connis signe un texte qui fait une belle part aux classiques de la littérature et de la littérature pour adolescents, tels L’attrape-cœur, Le monde de Charlie et Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur, des œuvres phares qui, bien que parfois en effet censurées, ont bien souvent été des soutiens, des amis, des balises dans la vie de ceux qui les lisent. Pour les lecteurs intermédiaires et avancés.
Avec un titre pareil, un résumé semblable, je m’attendais à un coup de cœur, rien de moins ! Mais je ne sais pas trop ce qui s’est passé, ça ne s’est pas produit.
« La prochaine fois, dit-elle d'un ton grave, remets l'autorité en question. Défends-toi. Ne te contente pas d'accepter. Le temps ne change pas les choses. Ce sont les gens qui les changent. Le temps, lui, s'adapte. »
Il y a de très chouettes éléments dans ce roman. La prof d’anglais qui est évincée de l’école et invite ses élèves à la révolte, les nombreuses références aux livres (Clara donne vraiment envie de les lire) et les changements qu’ils entrainent chez ceux qui les lisent, l’évolution du regard de Clara sur ceux qui l’entourent à l’école, particulièrement les FDP (Fils et Filles des Pères fondateurs) et qu’elle a toujours trouvé un peu stupides, la réflexion sur le pouvoir des livres et la délicate question de la censure. Mais je suis restée en marge de l’histoire.
Peut-être parce que Clara tourne souvent en rond et se questionne beaucoup, ce qui peut devenir répétitif à la longue. D’ailleurs on n’en apprend que peu sur elle au fil du récit (outre ses lectures préférées), ce qui fait qu’il est difficile de s’y attacher. Peut-être parce que l’auteur a inséré dans son roman des grands passages du dernier livre préféré de Clara (fictif) et y fait de très nombreuses références, ce qui coupe le rythme et donne l’impression qu’elle parle de quelque chose qu’on devrait vraiment connaitre (ce qui ne peut pas être le cas). Peut-être juste parce que ce n’était pas « le bon moment » pour moi. Après tout, chaque livre est une rencontre et parfois, ça ne clique pas, même si sur papier tout est beau ! Bref, il y a de nombreux commentaires dithyrambiques sur Internet à propos de ce roman et je pense que si vous aimez lire, il faut le tester !
Fun fact : Avant de devenir auteur, Dave Connis était bibliothécaire. Il était prédestiné à cette histoire… !
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Bonjour, cela m'a rassurée de lire votre billet. Moi aussi, avec un titre pareil, je m'attendais à beaucoup mieux. Il y a effectivement un côté répétitif et on ne s'attache pas vraiment à Clara. Que l'auteur ait été bibliothécaire avant de s'adonner à l'écriture n'est pas étonnant. On sent des connaissance pratiques et théoriques dans ce livre. Une petite chose qui m'a agacée : la note sur le permis de conduire aux États-Unis. Placée quand on s'est déjà dit mille fois, ah bon ? Ils conduisent ces ados ? Là-bas, on passe le permis beaucoup plus tôt qu'en France, je ne sais pas ce qu'il en est au Canada... Merci Sophie pour votre billet. J'ai moi aussi un blog que je ne nourris plus trop depuis quelques mois, mais je compte bien m'y remettre. Cordialement. biblioblogdekris.fr