« Un quoi ?
- Un rite de passage. C’était pratique courante dans certaines tribus africaines. On circoncisait le garçon à froid, on l’abandonnait une nuit dans la jungle…
- Tu… tu veux me couper le prépuce dans la forêt ?
- Mais non, on pourrait faire quelque chose de moins… disons, intense. »
38 kilomètres, c’est la distance qui sépare la maison de Mont-St-Hilaire dans laquelle Nathan a grandi et la nouvelle demeure achetée par ses parents à Montréal. 38 kilomètres, c’est la distance que son père lui propose de parcourir à pied, comme un rite de passage, une longue balade à deux pour aider à franchir ce pas entre la Rive-Sud et Montréal, mais aussi entre le primaire et le secondaire.
Publié dans la collection qa des éditions Québec Amérique, dédiée à la publication de courtes nouvelles marquantes et inédites, 38 kilomètres est une œuvre accessible qui aborde des thèmes qui peuvent parler tant aux jeunes lecteurs qu’aux plus âgés.
Si on associe généralement Patrick Sénécal à l’horreur, il arrive à l’auteur d’écrire autre chose. Paru pour la première fois dans le recueil Des nouvelles du père, 38 kilomètres est ancré dans la réalité et dans l’émotion, loin des sensations fortes, mais reste percutant. Constitué de courts chapitres rythmés par les kilomètre, ce roman raconté du point de vue du père permet à l’auteur de parler des petites choses qui font qu’on passe d’un âge à un autre, qu’on gagne en maturité. C’est aussi une relation père-fils touchante qui est mise en scène, alors qu’on comprend bien l’attachement de l’un pour l’autre, et vice versa, tout le long de cette balade atypique ponctuée de repas et de petites (més)aventures.
Court, accessible, efficace, ce court récit, bien que visant à la base un public adulte, peut être très pertinent pour les plus jeunes, notamment pour parler du passage du primaire au secondaire !
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