Le monde va si vite, la technologie se développe tellement rapidement que Paula a peur. Peur de l’implant que souhaite se faire poser son ingénieur de père et qui lui permettra d’accéder à toute l’information d’internet en un clin d’œil, peur de cette société qui s’épie sur les réseaux sociaux et ne sait plus se regarder en face, peur d’être la seule à être consciente que le passé avait peut-être du bon, peur d’être la seule à penser qu’il faut encore lire les philosophes, se perdre dans la poésie et travailler dans la terre. Alors quand elle rencontre quelqu’un qui réfléchit comme elle, elle perd un peu son sens critique…
Écrit sous la forme d’entrées de journal qui se succèdent au cours des ans et laissent donc de longues ellipses, ce court roman de Frédérique Heurtevent parle de futur possible et des dangers de l’hyperconnexion, mais aussi de famille et d’amour.
Avec Homo Electronicus, Frédérique Heurtevent nous amène à réfléchir à un futur potentiel et à la place qu’on veut laisser à la technologie, à l’impact qu’elle aura sur nous. Je ne suis toutefois pas emballée, notamment parce que j’ai eu l’impression de rester en marge du récit. Le livre est court, mais l’histoire s’étend sur plusieurs années, si bien que les entrées de journal sont brèves et que les ellipses sont nombreuses. On voit les moments les plus importants, oui, mais on n’a pas l’impression de vraiment entrer dans la vie de Paula, d’apprendre à la connaitre, de comprendre ses proches, ses relations. Bien qu’il soit question d’émotion, cette façon d’écrire demeure très factuelle : chaque fois on apprend où Paula est rendue, que sont devenus les gens de sa famille ou encore avec quel garçon elle sort, mais il nous manque les détails. Son quotidien, ses amitiés, ses doutes. Ça reste un peu froid et le message passe moins bien…
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