Océane et Delphine ont toujours eu une vie normale. Mais l’été de leurs quatorze ans, leur mère, Marguerite, leur annonce qu’elles sont en fait des sirmaines, humaines, mais capables de se transformer en sirènes au contact de l’eau salée, et qu’il est temps pour elles de faire leur entrée dans le Royaume de Lénacie. Mais le choc est grand, d’autant que leur mère est rapidement appelée à aller représenter le roi et la reine sur un chantier éloigné et doit les laisser trouver leurs repères seules. Alors que Delphine trouve instantanément son allié naturel, le dauphin, et se fait de nouveaux amis – même si certains signes devraient l’effrayer –, Océane s’isole, méfiante envers la fille des souverains, incapable de faire vibrer sa voix comme les autres lors des cours de chant et, surtout, n’ayant aucun allié naturel. Une balade près des limites de la cité va toutefois lui permettre de faire deux rencontres bien déterminantes…
Après près de dix ans, Priska Poirier revient au royaume de Lénacie avec un deuxième cycle qui peut se lire indépendamment du premier, mais gagne à être lu dans la suite. Pour tous les lecteurs.
Ce Retour aux sources a fait le bonheur de nombreux lecteurs qui réclamaient depuis longtemps le retour de cet univers imaginaire de Lénacie. J’ai aussi été ravie de retrouver les sirènes (et sirmaines) de Priska Poirier dans une aventure qui ne souffre d’aucun temps mort.
Le début est composé d’une suite d’ellipses pour montrer le temps qui passe et les premiers chapitres rappellent certains éléments pour placer le cadre. Tout est plus calme tant que l’action se situe sur terre, mais dès l’arrivée dans l’eau, le rythme s’accélère. Le fait de suivre trois personnages principaux en alternance (Marguerite, Océane et Delphine) crée du dynamisme.
L’autrice se concentre aussi sur l’action tout au long de son récit et une péripétie n’attend pas l’autre même si on est davantage dans la quête de soi du côté d’Océanne (c’est peut-être celle des trois qui offre la trame narrative la plus lente, mais la fin laisse entrevoir une suite pleine de potentiel). Avec Delphine, la quête de l’amitié passe par une suite de défis qui tiennent en haleine tandis que la mission de Marguerite avec son jumeau Hosh dans une nouvelle cité en construction est un terreau fertile pour les revirements de situation et les scènes plus intenses. Bref, on ne s’ennuie pas et c’est un deuxième souffle intéressant pour cette série qui a déjà conquis de nombreux lecteurs.
Mon petit conseil toutefois : commencez par les premiers livres, vous aurez plus de plaisir à découvrir celui-ci parce que vous pourrez comprendre les nombreuses références aux anciennes aventures.
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