L'infinuit

Suite au décès de ses parents dans une explosion, Larabelle, petit bébé miracle trouvé dans les décombres avec un seul médaillon sur elle, a passé quelques années à l’orphelinat, mais a vite compris que ce n’était pas pour elle. Devenue glaneuse dans les égouts de Havre-du-roi, Larabelle fouille les eaux sales pour trouver les trésors qui lui permettent de se payer à manger et un toit. Sauf que les égouts ne sont pas un endroit sécuritaire. Il y a les petites frappes qui font du racket, oui, mais aussi cet homme sans ombre qu’on appelle l’étrangleur et qui fait des ravages depuis quelque temps.

C’est vrai que le djinn Jack Dombre ne fait pas dans la dentelle puis qu’il a été envoyé dans les égouts à la recherche du Dernier sort, précieux objet que convoite Mme Hester, la chef des mages blancs du Royaume. Si le roi pense que le pouvoir lui appartient, c’est qu’il ne connait pas les plans de cette femme machiavélique qui ravive sa jeunesse à l’aide de jeunes filles et a, depuis la fin de la guerre qui a fait rage des centaines d’années auparavant, pris le contrôle des mages blancs. Depuis, elle a interdit toute autre magie que celle, bien policée, de ces mages qu’elle tient sous sa coupe, leur ayant volé leur âme. Mais les sorciers rôdent toujours et protègent la source de la magie, l’Arbre-Mère. Le seul moyen de le leur reprendre est de lâcher sur le monde l’Infinuit, terrible malédiction que seul le Dernier Sort peut arrêter…

Écrit par Ross MacKenzie à la suite de sa lecture de textes portant sur le quotidien des classes populaires à Londres pendant les années 1840, ce roman de fantasy s’ancre dans les égouts et propose une aventure riche en rebondissements. Pour les lecteurs intermédiaires.

L’avis de Sophie

Oh comme il y avait un potentiel de coup de cœur ici pour la fervente lectrice d’univers magiques que je suis ! Il faut dire que le résumé donne vraiment envie et que les premières pages accrochent tout de suite alors qu’on rencontre à la suite tous les personnages importants du récit (Jack, Larabelle, Mme Hester, mais aussi Double-huit et Joe, mon petit préféré). Néanmoins, je suis un peu restée sur ma faim…

En fait, l’Infinuit est un peu trop rapide pour moi. C’est un livre qui présente une histoire dense à la structure narrative vraiment intéressante, mais qui aurait pu être déclinée en davantage de tomes pour vraiment être approfondie (il y a d’ailleurs une suite qui parait en anglais ce printemps, mais déjà ce premier récit aurait pu être découpé). Cette rapidité dans l’intrigue fait que plusieurs éléments ne sont abordés que de façon superficielle, que les personnages de « méchants » sont manichéens (et par moment, peu crédibles), qu’il y a des ellipses étranges (oubliez la courbe d’apprentissage de la magie de Larabelle, par exemple) et que le lecteur doit accepter ce qui est raconté sans trop se poser de questions.

La lecture reste vraiment captivante, il y a de chouettes personnages, une quête riche en émotions, de nombreux retournements de situation, des obstacles inattendus et inventifs, tout ça fans un cadre qui permet d’aborder l’inégalité sociale et la résilience des enfants, mais… mais c’est un peu simple et cela pourrait frustrer des lecteurs plus âgés qui cherchent un univers plus fouillé.

Je suis donc mitigée… mais je lirai surement la suite parce que je me suis attachée à Lara, Joe, Double-huit et le reste de la bande et que j’ai envie d’en découvrir plus sur Mage-au-Ponant et son Arbre-mère. Je le conseillerai toutefois peut-être davantage aux 11 ans et plus qu’aux 13 ans et plus même si chaque lecteur a une maturité différente !  

Merci aux éditions Auzou pour le service de presse !