C’est quand elle court pour rattraper son train, suite à une répétition de théâtre qui a été un peu trop longue, que Betty Robinson est repérée par le coach Price pour l’équipe d’athlétisme. Seule fille parmi les garçons, elle est raillée par ceux qui ne trouvent que les insultes pour se sentir mieux alors qu’ils sont battus à la course. Mais Betty a du caractère, et les femmes de l’IWAC, un club sélect féminin, la prennent sous son aile. Là, elle s’entrainera avec la championne des États-Unis dans le but de pouvoir aller aux Olympiques. Déjà phénoménale, Betty vise ensuite les jeux suivants, mais un accident changera tout…
Bien que centré sur le destin d’une athlète d’exception, ce livre permet aussi au lecteur de découvrir le monde de l’athlétisme dans années 20 et 30 et d’être spectateur d’une suite de moments historiques marquants, entre autres la Grande Crise aux États-Unis et la montée du parti d’Hilter en Allemagne alors que les jeux Olympiques de Berlin s’y déroulent en 1936. Écrit dans une langue accessible, assez court, rythmé par la suite de dates, ce roman peut rejoindre tous les lecteurs.
Bien que publié dans une maison d’édition différente, ce livre rappelle Marie et Bronia (qui fait découvrir autrement Marie Curie) ou encore Cassisus (sur Mohammed Ali), des œuvres qui se situent entre la fiction et la biographie. J’ai toutefois eu l’impression ici que Philippe Nessmann se concentrait davantage sur les faits, misant sur le parcours de Betty et ceux qui l’ont jalonné plutôt que sur les sentiments de son héroïne, ce qui n’est pas plus mal. Après tout, Elizabeth Robinson est d’abord et avant tout une battante. Il faut l’être pour se motiver quand on est la seule femme en athlétisme, dans les pionnières mondiales d’une discipline, mais il le faut surtout et encore plus quand un accident d’avion nous cloue sur un lit d’hôpital, une jambe devenue soudain plus petite qu’une autre.
J’ai été fascinée par la suite d’évènements qui ont façonné Elizabeth Robinson et par la résilience et la détermination de cette dernière. Un modèle inspirant que je ne connaissais pas du tout ! .
Le petit plus ? Philippe Nessmann raconte à la fin du récit comment il a eu cette idée et où il a été cherché ses informations, ce qui peut permettre au lecteur d’aller en découvrir plus lui-même s’il le souhaite. On peut d’ailleurs en lire plus sur son site : https://philippe-nessmann.fr/betty-robinson/
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