Paloma a épuisé de nombreuses familles et foyer et est hébergée chez Liselotte, une femme patiente qui n’est pas effarouchée par les tentatives de l’adolescente pour lui fait peur et voit au-delà de la carapace. Mais pour que Paloma puisse rester demeurer avec elle, elle doit remplir une condition : se faire une amie. Le problème, c’est que Paloma a vécu trop de trahisons pour croire que les gens peuvent lui valoir du bien, spécialement les filles de son âge. Alors quand Chélonia décide de réunir les délaissées de l’école pour former un club dans le but de briser leur solitude et de devenir plus fortes, ensemble, Paloma refuse net d’y participer. Sauf qu’Apolline, Céleste, Sierra et Chélonia n’ont pas dit leur dernier mot…
Premier tome d’une série qui comportera cinq volets, Paloma est une bande dessinée qui parle d’adoption, de trouble de l’attachement, de différence et d’entraide dans une histoire qui aborde des thèmes lourds, mais où la légèreté est aussi présente. Pour tous les lecteurs.
Ça faisait un moment que j’étais intriguée par la couverture de cette bande dessinée, qui nous montre une Paloma dans toute la force de sa fermeture, et je suis ravie d’avoir pu la découvrir.
Au scénario, Beka arrive à bien rendre la complexité de la situation de l’adolescente et à faire en sorte que Paloma attachante même si elle est constamment hérissée de colère. Il aborde aussi d’autres thèmes liées à l’adolescence et au rejet via les personnages secondaires, le groupe de filles « rejetées », chacune étant définie par « la masse » par une caractéristique précise (trop geek, pas assez féminine, etc) du moins aux yeux de ceux qui ne prêtent pas attention. Ensemble, elles sont toutefois capables de dépasser ces barrières et de se rendre compte que leurs fragilités sont complémentaires. Pour affronter la vie quotidienne, mais aussi pour approcher Paloma ! Cette bande de filles différentes apporte d’ailleurs une belle légèreté à l’ensemble parce que la vie de Paloma a été difficile et elle ne se transforme pas en un claquement de doigts. Le scénariste a bien pris le temps de la faire évoluer, et de nous montrer les causes de sa situation par des souvenirs, ce qui est tout à son honneur. Ça aurait pu être lourd et ce ne l’est pas, justement grâce aux petits moments dans la bulle du quatuor formé d’Apolline, Céleste, Sierra et Chélonia (ce qui est aussi une des faiblesses du scénario, Paloma étant très crédibles, mais elles, beaucoup trop sympathiques pour être vraiment mises à l’écart).
Au dessin, Camille Mahu arrive à bien rendre la sensibilité et l’émotion de ses personnages à travers des cases tantôt sobres, tantôt plus colorées. Les illustrations sont fluides et servent parfaitement le récit. Bref, ce fut une belle découverte et j’ai bien hâte de voir quel personnage se retrouvera au coeur du deuxième tome !
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