Émily est une adolescente trop gentille. Elle a d’abord été éprouvée une première fois par un copain qui était violent avec elle et, si elle hésite à se remettre en relation, elle ne se doute de rien lorsqu’un client du cybercafé se met à lui porter une attention suspecte, allant même jusqu’à le faire engager. Michaël voit là une preuve de l’intérêt de la jeune fille et commence à la couvrir de cadeaux. Émily a beau lui dire d’arrêter, celui-ci continue et son amour se rapproche bientôt du harcèlement. D’autant plus qu’un autre client semble s’attirer les faveurs de la serveuse. De quoi faire perdre la tête à Michaël qui passera par la technologie pour pénétrer dans l’intimité de sa douce…
C’est un roman court où la plongée dans l’obsession est rapide et pose la question suivante : y a-t-il des limites nécessaires à l’empathie? Sans tomber dans la paranoïa, l’auteur démontre les dangers du laisser-aller dans un texte très accessible qui laisse une impression de froid dans le dos.
Mon avis
Le harcèlement et les limites de l’empathie sont des sujets qui m’intéressent et me semblent pertinents dans la littérature jeunesse puisque l’adolescence est le moment des premières amours et que, parfois, certains tombent dans l’obsession et vont trop loin. C’est toutefois un cas extrême qui est présenté dans ce court roman et j’ai trouvé Émily pas seulement trop empathique, mais trop naïve. J’ai vu bien vite que les cadeaux et les attentions de Michaël étaient proches du harcèlement, mais l’héroïne ne réagit pas. De la part d’une fille qui a déjà vécu une relation violente, c’est très étonnant. Je n’ai pas vraiment cru non plus à la relation avec l’autre client, Daniel.
En bref, une belle idée, mais un traitement qui m’a semblé étrange. Et vous, qu’en pensez-vous?
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