Béatrice est une grande timide. Elle a même une anxiété qu’on pourrait dire maladive, qui l’empêche de profiter de la vie. Mais quand son grand-père, un Cochon-Sorcier dont la mémoire part en vrille, disparait elle n’a pas le choix de sortir de sa coquille et de se mettre sur la piste de celui qui est aussi gardien de la Flamme éternelle. N’ayant aucune idée de la destination à prendre, Béa cherche des indices quand elle rencontre Cad, un Galdurien particulièrement joyeux, qui lui offre aussitôt de devenir son compagnon de voyage. La route sera longue, mais jamais ennuyante…
Ambitieuse, cette bande dessinée de fantasy allie quête familiale, monde fantastique, amitié et batailles. Complexifiée par la trame de fond, mais accessible à un large public, La dernière flamme est le premier tome de ce qui s’annonce comme une série incontournable.
II y avait un moment déjà que la couverture de cette bande dessinée attirait mon oeil en librairie, mais je n’avais jamais cédé à la tentation jusqu’à ce qu’elle se retrouve dans les finalistes du Prix des libraires jeunesse. Et elle est tombée pile au bon moment. En effet, si votre journée est grise, sachez que c’est la lecture parfaite pour l’égayer !
Ce sont les illustrations qui charment d’abord, avec des visuels plutôt ronds, des couleurs éclatantes, des éléments qui sortent des cases et rendent chaque planche spectaculaire (je rêve désormais d’en afficher une dans mon bureau). Puis, l’intrigue nous happe avec ce grand-père disparu et Béa qui se lance sur les routes, toute à son inquiétude, et avec au bras cette mystérieuse flamme qui éveillera tout de suite l’intérêt du lecteur. L’histoire prend toutefois vraiment son envol avec la rencontre de Cad (et son optimisme increvable). À partir de là, on sent qu’il y a des ennuis d’une autre dimension qui attendent notre duo improbable et que la quête sera forcément compliquée… à notre grand plaisir. Parce que chaque scène est une occasion pour Cad de faire de l’humour ou de philosophie sur le positif de la vie, même lorsqu’il se retrouve ficelé comme un rôti, alors qu’il est prêt à donner des conseils à celui qui est chargé d’allumer le feu qui le transformera en repas. Chaque nouveau paysage est aussi une occasion de s’émerveiller, alors qu’on découvre le monde imaginé par Tim Probert au rythme de Béa.
Mais il y a encore plus. En effet, l’auteur a su créer une intrigue qui mêle action, humour et aventure aux émotions bien réelles et senties de ses personnages et les passages émotifs sont tout aussi réussis. D’ailleurs, à quelques reprises Béa ressent une angoisse paralysante devant le danger et, alors même que le thème de l’anxiété est à la mode en littérature jeunesse, je l’ai rarement vu aussi bien représenté graphiquement. Un coup de maitre dans une bande dessinée qui ne souffre pas de temps mort par ailleurs.
Bref, c’est un véritable joyau et un réel baume pour le coeur. À partager sans modération !
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