Quand Hana se réveille le premier septembre, Ro n’est plus là. Son cactus non plus, tout comme ses messages, les photos qu’elles ont échangées. Plus personne ne se souvient que Ro a déjà existé. Et pourtant, Hana vient de passer presque six mois avec cette femme extraordinaire, tombant amoureuse de son allure, de son caractère, de son sens de la répartie. Plutôt que d’être cataloguée comme folle, elle décide de mettre cette histoire derrière elle. Après tout, elle a peut-être halluciné ?
Mais le premier mars, six mois plus tard, Ro est là, comme si rien ne s’était passé. Et tout revient. Mais qui est Ro ? Et que se passe-t-il vraiment ?
Romance queer qui joue avec une notion de fantastique, Six mois par an entraine ses lecteur.trice.s en Espace à la rencontre d’une histoire d’amour pour le moins atypique. Vu l’âge des protagonistes et les thèmes abordés, notamment la dépendance à l’alcool et à la drogue, le lectorat visé ici est plus jeunes adultes qu’ados, vous êtes avisé.e.s !
Chouette découverte que celle-ci, une romance, oui, avec les papillons de la première rencontre, l’amour qui monte, les désirs, le quotidien, mais aussi cet aspect très étrange qui vient avec Ro : elle n’existe que six mois par année.
Alors que je trouvais l’histoire sympathique au départ, mais qu’il me manquait un petit quelque chose pour être vraiment emballée, j’ai vu mon intérêt se décupler quand Hana comprend que le monde change aux six mois, selon si Ro est là où pas. Impossible en effet que l’existence de la femme n’ait pas eu d’impact sur celleux qui l’entourent : elle a suscité des rencontres, des connexions, et quand on est dans le monde dans lequel elle n’existe pas, tous ces gens qui forment son entourage sont différents, sur des voies complètement distinctes. Pareil pour les amis d’Hana aussi, puisque les soirées qu’ils partagent, les discussions qu’ils ont, les amènent à prendre des chemins divers… et c’est vraiment fascinant.
Ce n’est pas un coup de coeur total, il y a quelques passages un peu moins réussis en cours de route, mais c’est une lecture vraiment intéressante, tant dans son fond que dans sa forme, notamment la longueur des chapitres reflète l’importance du temps ; quand Ro disparait, après le choc initial, tout est flou, Hana donne peu de détails, comme si le temps passait sans s’arrêter. Quand Ro est là, au contraire, chaque moment devient important.
Le petit plus ? Hana est d’origine coréenne, et ça se sent par plein de détails, dans les relations avec ses parents, le restaurant familial, etc. C’est chouette !
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