Pour survivre, Vanille a appris à se défendre avec le fusil du paternel et, surtout, à garder sa mère endormie à l’aide de somnifères. Mais voilà, son petit frère, lui, n’en peut plus de ne pas la voir réagir et est persuadé que leur mère ne sera pas un danger pour eux si elle se réveille. Quand il décide d’inverser les verres d’eau le soir même où Chief et Crado, affamés et chargés par La Taupe de ramener à manger, débarquent dans leur repère, leur route croisera celle d’Hybride… et tout à coup, les vols de livres de leur chef chez un vieil homme pourraient être plus utiles que prévu.
Ancrée dans un New York ravagé où les adultes sont des zombies à la solde d’autres créatures, premier tome d’une série, cette bande dessinée parle de survie, d’entraide et de loyauté dans une histoire ponctuée de rebondissements et visant tous les publics.
J’ai découvert cette bande dessinée un peu en retard, un peu par la bande, alors que j’ai assisté à un atelier de dessin offert par Djief au Salon international du livre de Québec. J’ai tout de suite été attirée par ses visuels et je n’ai pas été déçue du tout de ce côté lors de ma lecture !
Aux commandes des dessins comme des couleurs, l’illustrateur offre en effet un univers riche et chaleureux, un décor magnifique malgré la déchéance du lieu, avec ce Manhattan postapocalyptiques peuplés d’anciens adultes devenus créatures sanguinaires. Il a aussi su créer des personnages bien distinctifs, tous avec un petit quelque chose de spécial en plus d’être expressifs et de prendre vie au fil des planches.
Les personnages sont d’ailleurs vraiment le point fort du récit. Vanille et son petit frère sont les plus attachants, mais la dynamique entre tous est bien réussie, tant à l’intérieur du groupe mené par La Taupe que dans la confrontation.
Je dois toutefois admettre que le scénario m’a un peu laissée sur ma faim puisqu’on a surtout l’impression que ce premier tome plante le décor, esquisse les caractères de chacun (ainsi que les dynamiques mutuelles) et met en place la suite. Heureusement, les questions qui nous restent en tête à la fin de la dernière planche incitent plus à lire la suite qu’à s’en désintéresser puisqu’il semble y avoir de nombreuses avenues possibles : la confrontation des groupes, les pouvoirs du petit frère albinos de Vanille, l’arrivée de cette créature noire particulière, mais aussi le vieil homme aux allures de savant-fou qui a l’air d’en savoir plus, lui, sur ce qui s’est passé et ce qui les attend.
À suivre !
À noter : le personnage de Chief se prend pour un chef autochtone… et ce n’est pas le terme qu’il emploie tout au long de la BD. Cet élément peut donc heurter certain.e.s lecteur.trice.s, sachez-le !
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