La longue nuit

 
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Sophie n'a pas vraiment aimé ce livre

Mira a beau avoir passé le test de « la longue nuit » et être nommée enquêtrice, une femme à son poste est si exceptionnel (et les dirigeants ne savent tellement pas quoi en faire) qu’elle se voit envoyée aux confins du royaume, dans un endroit un peu perdu où elle ne fera pas trop de vagues, du moins le croit-on.

Parce qu’une mystérieuse disparition et un corps retrouvé dans la forêt interdite viennent lui offrir l’occasion de briller. Même si les autorités en place n’ont pas l’intention de se bouger pour un simple lower. Et même si Mira se rend rapidement compte que le système entier semble problématique et qu’elle devra remettre en question ses croyances et ses valeurs si elle veut obtenir le fin mot de l’histoire…

Avec ce roman qui mêle univers imaginaire et enquête, David Moitet parle de classes sociales, de manipulation, d’apparences et d’entraide. Bien que le nombre de personnages et de rebondissements complexifie l’ensemble, les chapitres courts peuvent rejoindre les lecteur.rice.s assez jeunes.

L’avis de Sophie

J’aurais voulu aimer davantage, voici ce que je me suis dit en terminant ce roman qui se distingue par la force de ses personnages (dont Mira, particulièrement attachante).

En fait, c’est un récit vraiment dense et complexe que propose ici David Moitet, avec une enquête, d’abord, qui permet de parler de l’égalité homme/femme, mais aussi des différentes classes de la société. L’investigation de Mira s’ouvre toutefois ensuite sur le thème de la manipulation des masses par les plus riches, la force de la religion pour cacher ce qui ne doit pas être su et les étapes de la rébellion d’un peuple entier, rien de moins. Le souci, c’est que le roman ne fait que 288 pages, si bien que tout doit aller très (trop) vite. Le système s’effondre sous nos yeux et c’est galvanisant, mais l’ensemble manque de nuances et il faut beaucoup de coïncidences pour que tout réussisse simultanément. Personnellement, je n’ai pas cru à tous ces personnages qui se retournent trop vite et aux bontés d’âme des « méchants » tout à coup repentis.

Par ailleurs, j’ai beaucoup aimé le cadre, avec ces humains-animaux qui se côtoient et tirent entre autres leur personnalité de leur apparence, femme-antilope, acolyte-rhinocéros, par exemple, mais j’aurais aimé qu’ils soient davantage décrits afin qu’on puisse mieux comprendre comment ces corps sont formés (et me défaire de l’image de Zootopie qui s’est installée dans mon cerveau dès les premières pages). Bref, c’est une déception pour moi, mais je pense que le roman pourrait plaire notamment à un public assez jeune, qui appréciera la vitesse de l’action et les chapitres courts, punchés, ainsi que le souffle d’espoir qui traverse le récit.

Merci à Didier Jeunesse pour le service de presse !  

Billet corrigé par Antidote 9 juste avant d'être publié par Sophie le 1er juin 2022.

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La longue nuit
David Moitet
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