Pax – Le chemin du retour

Attention, ne gâchez pas votre plaisir et commencez par le premier tome de cette série incroyable : Pax et le petit soldat.

Pour survivre, Peter a appris à ne laisser personne s’approcher de son cœur. C’est facile, après tout, puisqu’il a tout perdu. Et quand il sent qu’il se rapproche trop de Vera, il prend l’excuse d’une expédition de dépollution des rivières pour revenir vers la maison de son enfance, où il a l’intention de vivre seul, coupé du monde.

Mais sur la route, il croisera Pax. Et son renard a besoin de lui…

Suite et fin du récit touchant débuté avec Pax et le petit soldat, encore une fois joliment illustré par Jon Klassen, Le chemin du retour explore encore plus en profondeur les thèmes de l’attachement, de la famille et de la résilience. Un véritable tour de force.

L’avis de Sophie

J’ai gardé peu de souvenirs clairs de Pax (et je pense que j’aurais pu prendre le temps de le relire pour avoir une idée plus définie avant de commencer cette lecture, mais j’étais trop pressée), sauf ce sentiment d’avoir lu un grand livre, empreint de force, de douleur, de résilience. J’avais aussi en tête l’image nette de mes larmes en fin de récit. Je dois donc dire que j’ai eu peur de commencer ce deuxième tome parce que tout me semblait parfait dans le premier et que je craignais que cette suite inattendue vienne jouer sur la qualité de mon ressenti.

J’avais tort (tellement!). Parce que cette oeuvre ne pouvait pas être complète dans ce deuxième tome, sans ce livre qui pousse tout plus loin, qui boucle toutes les boucles, qui s’ancre de nouveau dans des émotions réelles, qui permet à Peter et Pax de se recroiser, de faire la paix avec ce qui s’est produit et, surtout, de chacun trouver « le chemin du retour ».

C’est un livre d’une grande douceur malgré les thèmes plus durs qui sont abordés. Dans le rôle de Pax comme père, sa volonté de protéger les siens, de les amener à leur plein potentiel, dans la route de Peter, bien déterminé à ne plus souffrir, à ne plus ressentir la brulure terrible de la perte, même si cela implique ne plus s’attacher à personne. Il y a quelque chose de très naïf dans sa façon de vouloir fuir le monde, quelque chose de brut qui se comprend, vu ce qu’il a traversé. Mais Sara Pennypacker lui fait cadeau ici une aventure à la hauteur de ce qui a précédé, un chemin qui lui offre la chance de remettre en perspective tout une série d’évènements passés, mais aussi de découvrir qui il est profondément et d’accepter qu’il puisse y avoir une suite, un avenir dans lequel l’amour n’est pas que souffrance.

J’ai encore pleuré, sachez-le, c’est du grand art. N’hésitez pas !  

Merci à Gallimard pour le service de presse !