Depuis cette soirée où Laura est morte (disparue aux yeux des autres, mais morte pour les cinq qui étaient là), Camille n’a plus remis les pieds sur son ile natale et a coupé les ponts avec ses amis. Réfugiée dans ses études de journalisme, dans les bras de Théo, elle essaie d’oublier. Mais voilà, la mort de sa grand-mère la ramène sur l’ile. Où personne n’a oublié. Et quand Camille convainc ses amis les plus proches de dire la vérité dans l’espoir d’apaiser un peu leur culpabilité, ils se mettent à mourir les uns après les autres. Six. Cinq. Quatre. Trois. Deux… un. Chercherait-on à les faire taire… ou à se venger ?
Avec L’île aux morts, Rémi Giordano signe un récit captivant aux relents de peur qui joue avec une narration multiple, mais aussi l’esprit de chacun, personnage comme lecteur.rice.s, notamment dans les scènes de meurtres. Pour un lectorat intermédiaire et avancé.
Oh oui ! Voici ce que je me suis dit en tombant sur ce livre qui venait combler mon manque de « suspens sanglant » à la Dix de Marine Carteron. En effet, il y a des meurtres dans L’île aux morts, mais aussi un jeu de chat et de souris qui fait monter la tension. Que s’est-il vraiment passé sur l’ile lors de cette nuit où Laura est disparue ? Et qui, quoi cherche à faire taire les autres ?
Plantant son intrigue dans un cadre qui, quoiqu’ouvert sur le monde, offre l’esprit d’un huis clos, Rémi Giordano semble s’être inspiré tant des classiques d’Agatha Christie que des films d’horreur pour ados pour créer son récit. Si on peut lui reprocher une psychologie de surface pour certains personnages, quelques coïncidences un peu faciles et une finale qui manque de punch, la personne coupable n’ayant pas de motivations claires, il n’empêche que ce roman est addictif. En partie grâce à la structure, avec cette narration qui change au fil des actions et le mystère constant autour de ce qui s’est passé la nuit où Laura est disparue. En partie parce que le décor de l’ile est parfait pour ce genre de récit, avec ses grands vents, ses falaises, son parc d’attractions angoissant… Et en partie parce que plusieurs scènes sont efficaces pour susciter des frissons et que c’est le genre de roman qu’il est difficile de mettre de côté en cours de route. Bref, ce n’est pas un coup de cœur absolu, mais c’est vraiment une de mes belles découvertes de l’automne.
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