Adoptée dans ce pays, Laura ne souhaite pas se rendre au Vietnam avec sa mère.. Ni Adrien, son petit ami, ni sa mère ne semblent comprendre qu’elle ne désire pas en connaitre plus sur ce pays. Elle prépare quand même ses bagages, fait semblant d’être enjouée de partir sur la trace de ses origines. Dès les premiers jours, l'adolescente réalise que c’est à un pèlerinage qu’elle a été conviée, un pèlerinage en mémoire de son père décédé. Les tensions augmentent entre la fille et la mère sur les motifs du voyage. Laura ne sent pas Vietnamienne, elle ne ressent pas le besoin de parcourir les mêmes chemins que ses parents. Elle refuse même d’entrer dans l’orphelinat où elle a été laissée.
Toutefois, au fil des villes et des endroits visités, les pensées de Laura changent.Et si elle pouvait trouver une certaine sérénité par rapport à qui elle est ?
Ce court roman psychologique transporte les lecteurs au cœur du thème de l’adoption et à toutes les questions qu’elle suscite. De plus, le Vietnam occupe une place de choix dans l’histoire qui s’adresse à un lectorat débutant.
Les romans jeunesse de Linda Amyot sont souvent empreints de douceur. Le voyage à l’envers ne fait pas exception. Les mots de l’autrice accompagnent les lecteur.rices dans un univers où se mélangent le deuil, la confidence et l’abandon. Ces thèmes façonnent efficacement l’évolution de Laura, qui traverse une gamme d’émotions du début à la fin de l’histoire. D’ailleurs, les trois parties du livre (Ici, Là-bas, N’importe où) correspondent aux différentes étapes vécues par Laura : l’annonce du voyage, le séjour au Vietnam et le retour au Québec.
Toutefois, on sent qu’il manque ce petit plus pour complètement plonger dans l’histoire. C’est peut-être la relation entre Laura et sa mère qui vient briser le rythme du récit. En effet, le modèle chicane-réconciliation apparait à quelques reprises et on se lasse de ces discussions entre les deux héroïnes. On en sait peu sur le père décédé il y a plusieurs années. En apprendre davantage à son sujet aurait permis de mieux comprendre l’origine du projet de visiter le Vietnam.
Bref, Le voyage à l’envers reste un beau moment de lecture, mais ça aurait pu être plus poussé.
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