Iris et Fiona un peu drama

Fiona ne trouvait déjà pas sa mère vraiment fun. Mais quand son père lui annonce leur séparation et qu’elle la voit sombrer dans la dépression, l’adolescente n’a qu’une envie : fuir. Et comme la maison de sa célèbre grand-mère compte assez de chambres pour accueillir une armée, elle se réfugie à Outremont pour quelques mois. Mais s’éloigner de Brossard au moment même où elle se rapproche pour la première fois d’un garçon n’est peut-être pas la meilleure idée…

Entre vie familiale, amour et une pincée de drama, ce roman propose un récit réaliste qui convient aux lecteur.rices intermédiaires et avancé.es.

L’avis de Sophie

Le premier livre d’une autrice qui baigne dans le milieu « ados » est toujours attendu. Et comme Marianne Girard est rédactrice en chef du magazine Cool!, soit à destination de ce public, je dois dire que j’avais des attentes. Alors ? Alors Iris et Fiona un peu drama, c’est pas mal du tout !

Marianne Girard emploie un langage ado qui peut surprendre dans les premières pages, mais qui est très juste dans son ressenti et elle met en scène une ado (deux si on compte aussi la mère de Fiona puisqu’on revient sur son adolescence) crédible aussi dans ses tourments, ses réactions parfois intenses. J’ai aimé l’histoire d’amour pas claire, les tergiversations de chacun, chacune, le tranquille lever du voile sur le drame qui a marqué l’adolescence de Kate, maman de Fiona et fille d’Iris et qui explique leur éloignement. Néanmoins, je n’ai pas eu de coup de cœur, notamment parce que l’histoire avec Kate aurait pu être davantage explorée. C’est chouette de revenir dans son passé, de voir pourquoi il y a un froid et pourquoi elle a des réactions étranges, mais la résolution est un poil trop facile et la raison spécifique tient dans une petite phrase cachée au milieu d’un paragraphe (vous avez intérêt à être attentif.ves au bon moment). Il n’empêche, c’est un sympathique récit intergénérationnel où il est aussi question d’amour et d’amitié, de résilience et des liens sur lesquels on peut toujours travailler, à conseiller à celles et ceux qui, bizarrement, sont à la recherche d’une histoire sans trop de drama !  

Merci à La Bagnole pour le service de presse !