Là où règnent les baleines

« Tout a commencé quand ma mère a eu l'excellente idée de m'expédier pour tout l'été chez un vampire-loup-garou-naufrageur ! »

Quand sa mère l’envoie vivre sur l’ile de son oncle, pardon, le « caillou » de son oncle, Roanne râle sa vie. Un été sans amis, sans wifi, sans rien à faire sur cet endroit perdu ? Mais qu’est-ce qu’elle a bien pu faire pour mériter ça ? Mais rapidement, l’adolescente se rend compte que son oncle Kierzic protège un secret bien particulier… et que son été pourrait bien être plus surprenant que prévu.

Univers magique, quête personnelle, héros hors du commun, écriture toute en finesse, humour singulier… voilà un mélange parfait pour un roman qui offre une lecture fabuleuse et qui reste longtemps en tête ! Pour les lecteur.rices avancé.es de tout âge !

L’avis de Sophie

Si vous avez besoin de quelque chose de doux, qui vous fait du bien à l’âme : c’est LE livre. C’est un récit qui se lit en un seul souffle même si c’est costaud, l’écriture de Jolan C. Bertrand étant particulièrement sensible et visuelle. L’objet en lui-même est magnifique, avec la couverture, oui, mais aussi les illustrations des pages intérieures qui reprennent des extraits du carnet de l’oncle de Roanne, puis l’histoire nous transporte. D’abord à la rencontre d’une héroïne tout de suite sympathique, adolescente en colère qui n’a pas la langue dans sa poche et possède un humour bien particulier, puis à celle d’un homme solitaire au cœur immense et au passé trouble… avant de plonger dans le fantastique avec l’arrivée des nelphides. Ces dernières, sorte de sirènes, donnent une touche de magie à l’ensemble sans que le récit tombe dans une sauce disneyesque un peu trop facile. Il faut dire que les créatures marines sont joueuses, oui, mais peuvent aussi être redoutables sans le vouloir puisqu’elles ne comprennent pas que les humains ont parfois besoin de… respirer. Il y a par ailleurs toute une intrigue avec un danger sous-marin et des assureurs qui menacent le secret de Kierzic, l’oncle de Roanne, de quoi nous tenir en haleine en plus de nous ravir. Bref, c’est un coup de cœur !

Il est aussi question de grossophobie entre les lignes de cette histoire et c’est fait avec beaucoup de tact et d’intelligence. Chapeau !  

Merci à l'école des loisirs pour le service de presse !