Le cœur en braille

Inutile de parler de mathématiques à Victor, il préfère faire rire les copains, jouer de la batterie avec son groupe de musique ou s’imaginer ailleurs qu’en cours. Mais la chance de Victor tourne le jour où Marie-José, première de classe et future violoncelliste d’exception, lui donne les réponses lors d’un contrôle et lui offre son aide. D’abord déboussolé, pourquoi ferait-elle une telle chose ?, Victor se rend peu à peu compte que c’est peut-être elle qui a besoin de lui. Et si leur collaboration permettait à l’un comme à l’autre de surmonter ses ennuis ?

Adaptation du roman du même nom, la bande dessinée Cœur de braille propose une histoire réaliste remplie d’humour, mais aussi de moments plus touchants. On y parle de différence, d’amitié, de famille, d’entraide et de cécité. Pour tous les publics.

L’avis de Sophie

J’ai toujours une petite appréhension quand j’ouvre l’adaptation en bande dessinée d’un roman que j’ai (beaucoup) aimé : est-ce que je revivrai les mêmes émotions ? Est-ce que le ton est conservé ? Est-ce que les illustrations me plairont autant que le récit ?

Ici, je dois dire que j’ai été rassurée sur la dernière question dès la (magnifique) page couverture et que cette impression n’a été que renforcée au fil des planches. Pour accompagner le scénario que Joris Chamblain a tiré du travail d’orfèvre de Pascal Ruter, il ne pouvait y avoir mieux que Anne-Lise Nalin, qui donne merveilleusement vie aux deux protagonistes de Le coeur en braille. Sous ses traits, on comprend tout de suite la nature funambule de Victor, tout comme on tombe instantanément sous le charme de Marie-José, avec sa verve et sa rigueur, mais aussi sa grande fragilité. Son style rend toute la délicatesse de cette histoire et l’évolution de ses protagonistes et les couleurs participent à la création d’une ambiance tantôt feutrée, tantôt plus dynamique.

Le plus beau reste toutefois que le récit fonctionne tout aussi bien dans cette version courte que dans le roman (ou encore l’adaptation cinématographique). Joris Champlain a su tirer l’essence de l’intrigue et des personnages. La rencontre des univers de Victor et de Marie-José est inattendue, mais leurs différences créent la chimie alors que la cécité grandissante de l’héroïne amène une dose de drame qui nous garde captif.ves.

Bref, un coup de cœur !  

Merci à Dargaud pour le service de presse !