1869.
Habitant une ferme du Kansas avec ses parents, Sarah aimerait bien prendre son envol, mais elle ne trouve aucun intérêt au mariage, seule porte de sortie pour les jeunes filles comme elle.
En ville où elle s’est installée avec son mari dans une toute petite chambre, Ellie, elle, tente de faire sa place dans le monde du journalisme. Mais les sujets qui l’intéressent ne sont pas ceux à la mode et il lui est difficile de se faire entendre.
Deux univers, deux réalités, mais surtout une correspondance entre deux femmes fortes, décidées à se soutenir l’une et l’autre afin de pouvoir grandir et s’émanciper.
Avec ce récit épistolaire, Melanie de Coster s’attarde aux conditions des femmes dans l’Amérique du 19e siècle, abordant les thèmes de l’égalité, du travail, des rêves et de l’entraide au fil d’une histoire qui, bien que davantage psychologique, profite aussi de quelques rebondissements. Pour un public intermédiaire.
C’est une lecture douce que celle-ci, en ce sens où le format des lettres fait en sorte qu’on peut prendre notre temps. Oui, on a envie de savoir ce qu’il adviendra des personnages, particulièrement dans la deuxième partie, quand l’action devient un peu plus intense, mais il y a de parfois longues ellipses entre les lettres (on est loin de l’époque des courriels) et j’y ai vu pour ma part une incitation à savourer.
Est-ce que j’ai été renversée par l’histoire ? Pas tout à fait. Mais est-ce que ma curiosité a été nourrie ? Ça, oui ! J’ai été ravie au fil des pages de découvrir les conditions de vie de l’époque, d’apprendre à mieux connaitre ces deux femmes éloignées, mais proches, de voir comment leurs envies créatives et sociales se heurtent à une société qui n’est pas encore prête… Deux histoires plus personnelles qui sont racontées dans ce roman, mais elles ont en commun de permettre aux lecteur.rices de s’ouvrir sur le monde autour, l’autrice abordant par exemple la question du racisme à ce moment charnière qui suit l’abolition de l’esclavagisme, l’urbanisme et l’industrialisation. Par ailleurs, si le résumé fait croire que c’est très « féminin et féministe », ce que certains passages ne détrompent pas, les hommes ne sont pas mis de côté au fil de l’intrigue… et pas non plus dénués d’intérêt, sachez-le !
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