Jumeaux, habitués à être toujours ensemble, Anthony et Zachary débarquent pour l’été dans le petit village de L’Anse-au-Rocher-Perdu, chez leur tante. Obligés de mettre de côté leurs écrans pour l’été et déterminés à trouver de quoi leur fournir une dose d’adrénaline, les adolescents mettent tout de suite le cap sur le vieux phare. Mais réveiller la corne de brume pourrait avoir des conséquences inattendues…
Avec ce récit qui joue avec l’idée de la malédiction et touche même un peu à l’horreur, Stéphanie de Champlain aborde les thèmes de la vengeance et du pardon. Bref et rythmé par l’alternance de narration, mais écrit dans une langue soutenue, le roman vise un lectorat intermédiaire.
En relisant le début du récit pour écrire cette chronique, je me suis rendu compte des détails que l’autrice a glissé dès les premières pages et qui résonnent différemment une fois la fin découverte. J’aime bien ces récits qui forment des boucles et distillent dès le départ les éléments qui auront un sens à la fin.
Toutefois, je dois dire que je suis restée sur ma faim ici. Si le début permet de bien situer les personnages (deux ados fougueux qui vont mettre le trouble dans un petit village paisible) et les lieux (le bord de mer, le phare, la plage), j’ai eu de la difficulté avec la narration, au « je » en alternance pour donner la parole aux deux frères, mais trop adulte dans les deux cas. J’avais l’impression de sentir l’autrices derrière, à la fois dans le ton et dans le rythme, trop lent pour les caractéristiques des personnages.
Par ailleurs, l’aspect horrifique amené par la disparition n’a pas été poussé très loin et est plutôt amoindrie par la poésie du récit. C’est touchant par moment, il y a bien un suspens qui se crée autour du mystère (qu’est-ce que la corne de brume a réveillé ?), mais ça aurait pu être exploré davantage, poussé, plus dans l’action que la description. La plume est néanmoins fort jolie, on sent que Stéphanie de Champlain aime ses personnages et les lieux qu’elle décrit, qu’elle veut leur insuffler vie, parler à ses lecteurs à travers eux. C’est peut-être juste un peu trop appuyé !
Quel genre littéraire est-ce?
Réponse de Sophie : Je dirais suspens/fantastique !