Parce que ses parents changent de travail, la narratrice doit déménager loin de son amie de toujours. Comment peut-elle survivre seule dans ce nouveau territoire à apprivoiser ? Il y a promesse de se revoir, de s’écrire, mais le temps passe et les choses évoluent. Et si les grands vents pouvaient peu à peu l’aider à se réinventer. Et si la migration pouvait être positive ?
Pour sa première incursion en jeunesse, Sarah Bertrand-Savard rejoint la collection de poésie de la courte échelle avec un délicat recueil constitué de collages. Abordant les thèmes de la migration, de la peine d’amitié et de la résilience, elle s’adresse à tous les publics.
La collection de poésie de la courte échelle propose des livres toujours puissants, mais parfois aussi très complexes, plus difficilement accessibles aux néophytes. Dans ce cas-ci, Sarah Bertrand-Savard livre un texte super lisible sans sacrifier l’émotion ou les pépites poétiques. Le fond est par ailleurs servi par la forme, le collage accentuant l’effet authentique de l’ensemble tout en offrant une pluralité d’interprétations supplémentaires.
Il y a quelque chose de très délicat dans sa façon de raconter cette histoire qui évoque le départ, les promesses, la vie qui passe et qui change peu à peu qui on est. C’est un récit qui a beaucoup parlé à l’oiseau migrateur en moi. Je me suis reconnue dans la difficulté du déracinement, le déchirement amical, le besoin de protéger le lien, mais aussi dans l’évolution de la narratrice et dans sa compréhension que l’ailleurs peut servir de tremplin.
Une superbe oeuvre pour aborder la poésie… sans peur !
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