Splash

Rien ne va plus pour les Rylance depuis le décès de la mère d’Ethan. Son père n’arrive plus à dessiner et sombre dans la dépression, sa petite sœur ne parle plus que du chien qui pourrait la rendre heureuse et Ethan, lui, se cherche… et doit trouver une façon d’apprendre à dessiner rapidement pour un travail d’équipe. La tache d’encre qui prend vie dans le carnet de son père est donc bienvenue… mais si Splash semble avoir la réponse à leurs ennuis, elle éveille aussi la convoitise d’autres personnes. Et quand la tache disparait, il y a un branlebas de combat chez les Rylance !

Ponctué d’illustrations, humoristique par moment tout en étant psychologique, ce roman qui joue avec le réel peut rejoindre un lectorat intermédiaire dès 10 ans !

L’avis de Sophie

« Il arrive que les gens meurent, on ne peut rien y faire. »

Kenneth Oppel nous a habitué.es à des univers imaginaires et éclatés, tout comme à l’importance des émotions et des liens humains dans ses œuvres et c’est encore ce qu’il fait ici avec une histoire qui mêle absurde et humour, mais qui parle aussi et surtout de famille, de deuil et du sentiment de culpabilité qui peut tout détruire.

Si la naissance de Splash (qui se produit au tout début) nous entraine dès le départ dans un univers éclaté, où l’imaginaire prend vie et perturbe le réel, ce que j’ai préféré dans ce récit, c’est l’évolution psychologique des personnages. Parce que c’est étrange, cette tache d’encre qui prend vie et se nourrit de ce qu’elle lit, et ça prend un moment d’adaptation. Mais on finit par comprendre qu’à côté de ses blagues, Splash a saisi qu’il y a des problématiques plus profondes chez les Rylance… et cherche à les aider à les voir à leur tour.

Attention, si les plus jeunes seront intéressé.es par les aventures rocambolesques de Splash, le texte reste dense et un peu complexe, d’autant plus que certaines thématiques sont plus sombres. À conseiller aux artistes à grand cœur !

Le bonus ? La dernière phrase fait une boucle avec la première et, si vous lisez souvent ici, vous savez comme j’adoooore ce concept !  

Merci à Interforum Canada pour le service de presse !