Ça commence lentement. Un odorat plus développé, une envie de sel. Puis la maladresse, les bosses qui apparaissent à la lisière des cheveux, mais aussi l’odeur corporelle de plus en plus forte. Et si son entourage semble minimiser le tout, Philippe sait bien, lui, que quelque chose ne va pas. Et que ça a peut-être quelque chose à voir avec son face à face avec un vieil orignal qui tombait en morceaux…
Entrainant ses lecteur.rices dans l’univers de la chasse, Sébastien Gagnon joue avec les codes des récits de loup-garous et les revisite à sa façon. Pour tous et toutes !
Oh, oh, pépite ! J’ai découvert la plume de Sébastien Gagnon avec le très original (et déroutant) Je ne suis pas une outarde, qui nous entrainait déjà dans le bois, cette fois autour du thème de la pêche, loin des centres urbains qui sont souvent les décors des romans pour adolescents. Mais là où Je ne suis pas une outarde était plus dense, avec une structure narrative plus complexe, parfois difficile à suivre, La fièvre du buck-garou est hyper accessible, accrocheur dès le début et ponctué d’humour. Même si on est dans le fantastique dans ce que le surnaturel vient perturber le quotidien, l’histoire est facile à suivre avec le vocabulaire simple et une dynamique bien définie. J’ai particulièrement aimé découvrir les différentes étapes de la transformation et la réaction très zen de Philippe. J’ai aussi aimé le milieu familial. Au premier abord, les personnages m’ont semblé clichés, mais ils sont aussi et surtout crédibles et cohérents au fil des chapitres… et des quartiers de lune. Vraiment, Sébastien Gagnon est un auteur à suivre et on aurait besoin de plus de voix comme la sienne en littérature ado au Québec !
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