L’idée était de faire une pièce de théâtre autour des évènements terribles causés par le Rôdeur dans leur petite ville. Peu importe les menaces vagues envoyées par le groupe des « admirateurs » Mais voilà que, pendant une répétition, les comédiens se mettent à disparaitre. Il faut bientôt se rendre à l’évidence : quelqu’un a décidé de prendre les grands moyens pour que la pièce ne soit jamais jouée…
Paru dans la collection Fais-toi peur, qui propose à ses lecteur.rices de faire des choix pour guider l’intrigue, La proie du rôdeur propose une suite dynamique à un récit d’horreur publié dans la collection Frissons, soit L’ombre du rôdeur. Pour tous et toutes.
Un roman d’horreur interactif, ça se peut ? Oui ! Après une participation à la série Survivras-tu à… parue aux éditions AdA (et visant un public plus mature), Mathieu Fortin offre cette fois un récit qui fait encore agir son lectorat… mais à destination d’un public plus jeune.
Ainsi, La proie du rôdeur propose trois épilogues officiels, mais une vingtaine de chemins pour se rendre à chacun, chacun étant constitué de chapitres très courts qui mènent parfois à des choix, parfois simplement à des suites logiques.
S’il y a bien certains « chemins » plus violents (et l’un qui est plus épeurant, par ailleurs), le récit, dans le fond comme dans la forme, est adapté à un public du début du secondaire amateur d’action. Celles et ceux qui préfèrent les romans où la psychologie des personnages principaux est plus développée risquent de rester sur leur faim. Ici, le cadre concerne plutôt la pièce de théâtre et l’histoire qui l’a inspirée (je vous conseille d’ailleurs de lire L’ombre du rôdeur d’abord), si bien qu’on voit évoluer les personnages principaux sans nécessairement comprendre les liens qui les unissent. Par ailleurs, sachez-le, ces liens se modifient selon les voies empruntées et il peut être perturbant de recommencer la lecture pour découvrir un nouveau chemin… et découvrir qu’un personnage y change complètement de camp !
J’ai globalement apprécié ma lecture, le format préconisé par la collection Fais-moi peur donnant un rythme intéressant au récit, mais je trouve qu’il y a une hésitation dans les choix : entre le récit d’action et l’horreur (un seul des chemins verse vraiment dans le deuxième genre) et aussi entre le récit traditionnel et un roman dont vous êtes le héros. En effet, je ne suis pas certaine du mélange entre le récit, au « je », et la forme des choix, qui utilise l’impératif, donc la deuxième personne du singulier. Comme si on était à la fois dans l’histoire et pas. Néanmoins, cette histoire reste une suite excitante au premier roman et peut être conseillée à celles et ceux qui aiment prendre une part active à l’action !
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