Lorsque Aski se fait sentir, c’est d’abord juste par un coup de vent dans les feuilles du carnet d’Eli et ça aurait presque pu passer inaperçu. Mais lorsqu’une porte s’ouvre dans le garde-robe secret du grenier, Eli ne peut y résister. Ça ressemble à chez lui. Et si Morgan, elle, n’a aucun souvenir de sa vie d’avant, elle se doit d’aller le chercher. Parce qu’Eli a beau n’être qu’un autre enfant autochtone en famille d’accueil, comme elle, il y a quelque chose de spécial qui se joue. Entre eux, et aussi dans cette maison où leurs parents adoptifs tentent de vraiment les aider à se sentir bien.
Seulement, voilà, Aski, c’est… ailleurs. Un ailleurs froid, enneigé, en train de mourir. Et qu’avant de revenir, ils devront mettre leur courage et leurs habiletés au service de la communauté de Misewa.
Récit fantastique qui s’ancre dans les traditions autochtones et s’ouvre sur l’imaginaire à la façon de Narnia, ce premier tome de la saga Misewa parle de solitude, de confiance, d’entraide et de survie. Pour un lectorat intermédiaire.
C’est en entendant l’enthousiasme de Liza Mclaughlin (Creat’heure éducative sur Instagram) pour ce récit que je l’ai découvert et je dois dire que j’ai été tout aussi emballée de mon côté. Dès le début, déjà, quand on assiste aux tentatives de la famille d’accueil d’apprivoiser Morgan et les réactions épidermiques de celle-ci, je me suis prise d’affection pour l’héroïne. Pour la relation complexe qu’elle entretient avec « l’autre » vu son histoire personnelle, mais aussi pour son cœur immense. Puis on bascule peu à peu dans la fantasy, avec le vent dans les feuilles, puis la tempête qui s’engouffre et Ochek, qui attend de l’autre côté, à Misewa.
Et là, on tombe dans autre chose. Oui, Morgan et Eli ont des préoccupations personnelles, mais le drame qui se joue à Misewa dépasse tout et les force à se décentrer, à se concentrer sur l’autre et sur la quête… au cours de laquelle l’un comme l’autre sera amené à se reconnecter à sa propre nature. Sa propre histoire. Tout en vivant une aventure hors norme à travers un monde gelé, où l’hiver ne laisse que peu d’espoir et où les rencontres sont marquantes.
Bref, c’est à la fois profond et divertissant, c’est bien dosé et très pertinent pour s’intéresser à la culture autochtone !
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