Alors que sa grand-mère perd tranquillement ses souvenirs, la narratrice cherche une façon de réveiller son hippocampe, seul gardien de son enfance. Et s’il était possible de l’attirer dehors, dans un bocal, pour ensuite le garder éveillé ? Et si les souvenirs pouvaient offrir du temps ?
Publié dans la collection Griff, cet album nous invite à une valse lente entre réel et imaginaire tout au long de cette histoire qui parle d’amour intergénérationnel et de filiation. Doux, poétique et émouvant, il peut rejoindre un large lectorat.
« Son cerveau n’est plus qu’une ardoise sur laquelle on a passé un coup de brosse. Ses cheveux sont couverts de poussière de craie. »
C’est la poésie du texte qui m’a marquée dans cette lecture, qui, bien que le texte soit en prose, porte en son fond comme dans sa forme des images puissantes et une grande musicalité. Pour sa première œuvre, Katerine Martin révèle en peu de mot une intériorité profonde, magnifiquement accompagnée par les illustrations tout en douceur de Mathilde Cinq-Mars. Ce n’est pas toujours égal, avec tantôt des passages plus ancrés dans le quotidien, tantôt des envolées lyriques où on quitte le sol pour l’impossible, tantôt des phrases-perles, qu’on prend le temps de lire et relire et tantôt des moments un peu plus convenus, mais l’émotion reste présente et les illustrations, qui transforment un voyage en voiture en expédition sur les bosses de l’hippocampe, servent de liant à l’ensemble.
Sans trop en dire, sachez qu’une boite de mouchoirs pourrait vous être utile !
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