Berlin, 1967. Dietrich traverse à l’Ouest par un tunnel où il perd ses amis, ses repères. Son but : atteindre les États-Unis. Mais son profil est trop lisse. Trop parfait. Son anglais est trop bon. On le soupçonne. Que veut-il ? Quel est son véritable objectif ?
Et le sait-il lui-même ?
Signant un texte dense, qui nous plonge dans la pensée d’un jeune adulte pris entre deux univers et de multiples émotions contradictoires, Laurent Petitmangin vise un public intermédiaire.
C’est une expérience de lecture étrange que celle-ci. D’abord parce qu’on a beau être dans la tête du personnage principal, on ne sait pas si on peut lui faire confiance. En effet, les informations qu’il donne ne sont pas complètes, on doit faire des inférences, ajuster nos hypothèses en cours de route, notamment quand les émotions entrent en ligne de compte alors que Dietrich retrouve quelqu’un de très important pour lui.
Il faut aussi savoir que le récit est très « adulte » dans sa facture : à la fois dans sa mise en page compacte que dans le texte, alors que les phrases sont longues et complexes. Ça crée une lecture assez lente, ce qui va tout à fait avec l’ambiance du roman. Court, mais dense.
Et à travers l’ensemble, ce qui ressort c’est la question de la liberté, brillamment remise de l’avant avec la dernière phrase.
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