Chaque année, à Ithaque, pour calmer la colère de Poséidon suite au geste d’Ulysse, douze jeunes filles doivent être tuées. Douze jeunes filles marquées. Cette année, Léto a trouvé l’écaille sur elle et il n’y a aucune issue. Du moins le croit-elle. Parce qu’après sa mort, elle se réveille sur une ile, où se tient Mélantho, immortelle qui recueille les corps, mais, surtout, prépare la fin de la malédiction. Pour cela, il faudra que Léto découvre ses pouvoirs et retourne sur Ithaque pour assassiner celui qui l’a tuée elle-même…
Amenant une tragédie grecque dans le style « enemi to lovers » à la mode, Sarah Underwood signe un récit dense qui met en scène deux héroïnes fortes, mais contrôlées par leurs pulsions. Pour un lectorat avancé... et patient !
Disons-le d’abord, Pour l’amour des Dieux est tout à fait dans l’esprit des récits classiques mettant en scène des dieux grecs qui agissent à leur guise, se montrant tantôt cléments, tantôt cruels, laissant les mortels sans réponse, sans indice. Néanmoins, le ton est très moderne, tant dans les échanges entre les personnages que dans le rythme d’écriture… sans parler des attirances qui se dessinent rapidement entre les protagonistes et qui font penser aux romans « jeunes adultes » à la mode en ce moment. Bref, c’est très accrocheur.
Attention toutefois, c’est aussi long. Très long. Et si on comprend qu’il faut établir la tension, l’amour, donner de la profondeur aux personnages, il m’est arrivé souvent d’avoir envie de secouer le livre (et l’intrigue) pour que ça avance un peu plus vite. Sarah Underwood prend en effet mille détours pour parler de sentiments, de ressenti, de passion, de contrainte, d’attirance, de déni… embourbant parfois l’intrigue principale (intéressante, mais reléguée en trame de fond) dans un triangle amoureux. Je suis consciente que certain.es trouveront justement que c’est la force du récit (amateur.rices de « slow burn », c’est pour vous), mais c’est ce qui m’a fait décrocher en cours de route !
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