Liv est aux anges : sélectionnée avec son meilleur ami Will pour une bourse du programme SeaMester, qui lui ouvrira les portes des plus grandes universités, elle part en croisière sur l’Eos, un luxueux paquebot. Mais voilà, les gens à bord sont étranges. Les passagers sont quasi tous très vieux, si ce n’est des Sirènes, les trois influenceuses engagées pour redorer l’image de l’Eos, et les autres participants du programme, tous très riches, traitent Liv comme une paria. Will, lui, est bien accueilli. Du moins jusqu’à ce qu’il disparaisse et qu’une rumeur sème le doute dans l’esprit de Liv. La mer est généreuse, mais seulement lorsqu’elle est rassasiée…
Thriller surnaturel qui entraine son lectorat au cœur d’un navire impressionnant, mais aussi rapidement angoissant, Le chant des sirènes est un pavé de 446 pages qui joue avec les codes à la mode (relation toxique, influence, richesse, trahison, secret) pour offrir une intrigue surprenante. Pour les grand.es lecteur.rices !
Premier roman de l’autrice Amy Goldsmith, Le chant des sirènes offre une intrigue dense et poisseuse à celles et ceux qui osent s’aventurer à bord. Toutefois, si l’ambiance est réussie et la première partie saupoudrée de juste assez de petites scènes horrifiques pour nous faire frissonner et nous faire attendre la suite avec impatience, le roman aurait pu être raccourci pour gagner en efficacité.
En effet, l’autrice joue tout au long du récit avec l’idée de la folie : qu’est-ce qui est vrai et faux, est-ce que Liv souffre d’hallucinations ou est-elle trop lucide ? Ça fonctionne un moment, mais ça finit par s’étirer inutilement, alors que l’on comprend bien des choses avant l’héroïne et qu’on aimerait voir l’intrigue avancer, assister au déploiement de ce qu’on imagine se terrer sous et dans le bateau. La finale est d’ailleurs pas mal du tout, à la hauteur de ce qu’on nous a proposé plus tôt, mais arrivée là je dois dire que je manquais un peu de patience, ce qui est dommage parce que l’écriture est fluide et que les liens avec la mythologie grecque ajoutent un petit plus à l’ensemble.
Bref, Le chant des sirènes est un récit consistant, où l’angoisse passe par l’influence et les privilèges pour lesquels ont est prêt.es à tout, mais qui vise un public qui aime prendre son temps !
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