Geek passionné de mangas, Dylan a accompli un travail monstre en recopiant tout le premier tome de Naruto en prévision de la visite du mangaka Masashi Kishimoto dans sa ville. Seulement, voilà, deux brutes ont noyé ses rêves dans une des toilettes de l’école. Découragé, Dylan ne sait pas comment réagir. Mais Laurie, elle, n’a pas l’intention de laisser Loïc et Derek faire la loi. D’abord, il faut se venger. Ensuite, il faut remonter le moral de Dylan. Et quoi de mieux que de s’inspirer de leur existence pour créer leur propre manga original ? Sauf que la fiction pourrait bien prendre le pas sur la réalité et, toute fonceuse et déterminée soit-elle, Laurie n’a peut-être pas toutes les réponses aux questions (nombreuses) qui se poseront forcément…
« J’adore les mangas violents quand je les lis, pas quand je suis coincé dedans ! »
Roman se lisant dans l'autre sens comme les mangas qui en sont le thème principal et l’inspiration, le premier tome de la série Kung-fu manga ! permet à ses lecteur.rices de rencontrer les personnages principaux de cet univers, mais aussi de vivre une entrée fulgurante dans leurs aventures. Ça promet !
Pari réussi ! Voilà ce que je me suis dit en tournant la dernière page (à l’envers) de ce roman qui propose une intrigue remplie d’actions autour du thème de la création de mangas. Autant je suis restée sur ma faim avec Mangaka, un récit publié chez Casterman à propos d’une héroïne passionnée de mangas qui vit aussi une aventure surprenante, autant je me suis amusée avec ce roman de Jocelyn Boisvert (encore lui!).
L’objet en soi est bien fait : le roman se lit dans l'autre sens, chaque chapitre est précédé d’une illustration de type manga vraiment réussie (bravo Shirley de Susini, directrice artistique bourrée de talents chez les Malins) et le visuel comme la typo rappellent l’inspiration (de même que la jacquette!). C’est chouette, mais ça aurait aussi pu être casse-gueule si l’histoire n’avait pas été à la hauteur… ce qui n’est heureusement pas le cas ici.
En effet, si le fil conducteur reste assez simple, avec une trame narrative connue autour d’une histoire d’intimidation, il fonctionne très bien. Le cadre est clair, le duo principal est complémentaire et tout de suite attachant et on sent qu’il y a de la matière pour de nombreux tomes alors que, dans la deuxième partie du récit, la fiction prend le pas sur le réel. En effet, le mangaka comme la karatéka sont projetés dans le monde qu’ils viennent de créer (et que le duo aurait peut-être inventé différemment s’il l’avait su !) et vont devoir survivre en utilisant leurs propres forces.
C’est malin, accrocheur et ça plaira assurément aux fans de mangas de la fin primaire et du début du secondaire. Si certaines parties auraient mérité un tout petit peu plus d’attention et que le vocabulaire des personnages est parfois un peu adulte, l’ensemble fonctionne remarquablement bien. Bref, on en revient à mon impression de départ : c’est un pari réussi et j’attends la suite avec impatience !
Bonjour,
Seulement une petite précision. On ne dit pas des mangas qu'ils se lisent à l'envers, mais bien plutôt dans l'autre sens. Une nuance importante. :-)
Réponse de Sophie : Ah oui, logique ! Merci !