La mère de Violet devait être assise dans la salle pour voir les décors que sa fille a conçus avec tant de soin, mais son siège est vide. Tout comme celui du père de Violet, lors des applaudissements finaux. Parce que l’avion que sa mère pilotait est disparu en mer. Et bientôt, les rumeurs les plus folles circulent. Ses parents venaient de se séparer. Selon les médias, sa mère aurait pu vouloir se tuer et commettre un geste terrible, entrainant avec elle 155 passagers.
Mais Violet sait qu’il y a autre chose. Parce que sa mère, dont elle était si proche, lui a laissé un message. Juste à elle. Et entre l’enquête du FBI, la psy de sa mère et les secrets qui pullulent, il y a bien des surprises…
Roman psychologique dont la trame narrative est celle d’un thriller, Sans laisser de traces explore la relation mère-fille, les secrets familiaux, la sororité, mais aussi la scarification, l’amitié et l’amour. Pour un public averti, intermédiaire.
Je ne sais pas si je peux être objective (autant que faire se peut) sur ce récit, parce qu’il a touché une partie de mon histoire personnelle en particulier et que l’émotion a pris le dessus. Néanmoins, je crois vraiment que l’autrice a un talent particulier pour nous faire ressentir les choses, ici en l’occurrence le choc de la nouvelle et la quête éperdue de Violet pour la vérité (envers et contre tous par moment).
Ce que j’ai aimé aussi, c’est qu’il y a le drame entourant la disparition, qui prend bien sûr beaucoup de place, mais la vie quotidienne se poursuit avec tout ce que ça implique. Ainsi, à travers ses recherches, on suit l’envie, les doutes de Violet par rapport au théâtre et un début de relation (qu’elle refuse, parce que peut-on tomber amoureuse quand sa mère vient de disparaitre? Non !), tout comme les fluctuations de sa relation avec sa sœur et son père et ses tentatives pour traverser l’épreuve sans recommencer à se faire mal. Cela fait en sorte que les presque quatre-cents pages défilent rapidement, sans temps mort même si on revient sur plusieurs éléments à quelques reprises. Seul bémol pour ma part, il y a un secret qui est révélé à la mi-parcours et qui apporte de nouveaux arcs narratifs, mais c’est comme s’il était de trop. Parce qu’il y a déjà beaucoup à gérer. Enfin, ça ne m’a pas empêchée de lire la fin à toute vitesse (et en pleurs), plongée dans l’émotion. Prévoyez une boite de mouchoirs !
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