Envoyé dans un nouveau pensionnat à la suite de son renvoi du collège qu’il fréquentait, David comprend rapidement qu’il y a quelque chose qui cloche. Notamment parce que les deux enfants avec lesquels il fait le trajet lui décrivent un établissement différent. Comme si les parents de chacun avaient été convaincus personnellement…
Quelle est donc cette école située sur une ile isolée dont il semble impossible de partir ? David, Jeffrey et Jill devront le découvrir s’ils veulent et survivre. Et ça commence par comprendre qui est ce directeur qui n’apparait pas dans les miroirs…
Récit fantastique qui propose une intrigue classique du genre avec un endroit isolé, une bonne dose de mystère et des révélations surprenantes, L’île du crâne vise un public quand même averti vu la dureté de certaines scènes.
Paru pour la première fois en 1988, soit neuf ans avant Harry Potter, L’île du crâne est son précurseur et partage avec le célèbre sorcier de nombreux points communs auxquels il est difficile de ne pas penser en cours de lecture. Cela commence par le trio principal composé de deux garçons et d’une fille (assez brillante), puis se poursuit dans la description un peu surnaturelle des professeurs (dont un qui est clairement loup-garou comme un de mes prefs, Lupin). On est toutefois ailleurs, d’abord parce que le cadre de l’école n’est pas explicite : David, Jeffrey et Jill s’attendent à découvrir une école normale et trouvent surtout bien étrange au début que les élèves qui y étudient déjà soient si calmes. Les aventures prennent par ailleurs une tournure qui vire plus à l’horreur quand David a la confirmation qu’il est en danger et ne parvient pas à quitter l’ile. D’ailleurs, j’aurais peut-être souhaité qu’il y ait un peu plus de psychologie dans l’ensemble, qu’on comprenne mieux les motivations de chacun·e au fil du texte, mais c’est davantage l’action qui compte aussi, et ce, jusqu’à la toute fin, un peu singulière… qui met la tome pour une suite (parce qu’il y en a bien une) qui, elle, pourrait justement être plus dans la veine de Poudlard (mais je ne dirai rien de plus.
À noter : je n’avais jamais lu ce récit et je l’ai découvert dans sa nouvelle version publiée chez Nathan, adaptée pour les dys. Le texte est aéré, découpé en unités de sens, et les mots plus complexes sont scindés en syllabes et expliqués au besoin en note en bas de page. C’est un peu déstabilisant au départ, comme format, mais c’est agréable, qu’on soit dys ou pas !
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