Quand sa mère boit, c’est comme si elle ne l’aimait pas assez. Comme si elle l’attaquait. Alors la narratrice met son armure et rend les coups. Mais cela alourdit tellement son quotidien… Comment avancer dans la vie quand les nuages rendent flous le passé comme le présent ? Peut-être qu’il suffit d’ouvrir les valves. Mais encore faudrait-il savoir comment.
Recueil de poésie qui parle d’alcoolisme, de famille et d’amitié, La soif est un champ de bataille vise un public intermédiaire et avancé.
Pour être tout à fait franche, je dois dire que ce livre-ci est venu toucher des cordes très sensibles chez moi. Je me suis beaucoup reconnue dans cette histoire écrite avec finesse par Mélanie Boilard, donc je l’ai abordée un peu sur la pointe des pieds à la manière dont je l’ai fait avec Blast, d’ailleurs, parce que je n’étais pas certaine de ce que j’allais y trouver et de ce que cela allait avoir comme impact sur moi.
Il y a une grande authenticité dans la façon dont le sujet est traité et j’ai beaucoup aimé comment l’image des nuages et du flou suscité par l’alcool vient ponctuer l’histoire. L’amitié naissante entre la narratrice (jamais nommée) et une autre adolescente permet aussi de créer des parallèles, des comparaisons naturelles pour donner du relief à l’histoire principale tout en ouvrant des portes à l’héroïne pour sortir de ce champ de bataille. Il y a un côté un peu voyeur dans la lecture puisque cet espace, la maison, qui est souvent sécuritaire, est aussi privé, intime. D’y entrer ainsi fait un peu bizarre au départ, mais je pense que ça permettra à plusieurs de s’y reconnaitre dans les réactions et que ce récit fera du bien. Parce que les fleurs peuvent naitre dans tous les terreaux. Même ceux dans lesquels le silence a attisé la violence intérieure.
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