Relégué·es au sous-sol parce qu’il n’y avait plus assez de casiers à l’étage, cinq élèves de première secondaire découvrent des reliques qui pourraient bien leur donner des pouvoirs. Et changer le cours des choses au collège Saint-Hubertine, dont les murs cachent de nombreux dangers. Pour cela, ils doivent toutefois apprendre à se faire confiance les un·es aux autres et travailler en équipe…
Roman fantastique s’ancrant au Québec et dans son imaginaire, avec des références aux contes et légendes connu·es, le premier tome du Collège des mystères parle de confiance en soi, d’entraide et d’amitié. Pour un lectorat intermédiaire.
Si je vous dis « un Harry Potter québécois », vous dites quoi ? Vous êtes emballé·es, bien sûr, et vos attentes s’élèvent à toute vitesse. C’est un peu ce que j’ai ressenti en découvrant le visuel de ce roman et son résumé. On a vraiment très peu de livres fantastiques où les personnages développent des pouvoirs ou encore des récits intenses de ce type au Québec. Le problème avec les hautes attentes, c’est toutefois qu’il est compliqué de les atteindre.
C’est ce qui s’est passé ici, dans mon cas. Dès le début, dans la partie plus réaliste, c’est l’amoureuse de la langue en moi qui a tiqué. Il y a plusieurs répétitions, de multiples anacoluthes (la prof de français n’est jamais loin) et ça manque de fluidité. Le choix de donner la parole à cinq personnages en étirant l’intrigue sur une année scolaire entière fait aussi en sorte qu’on reste plus en surface pour chacun : il est compliqué de creuser leurs histoires personnelles et d’apporter des nuances tout en développant les aventures du quintette. Ça rend les clichés difficiles à éviter : l’intimidation des sportifs un peu stupides, les filles chiantes qui ne prennent pas le temps de s’intéresser à celles qui n’ont pas un certain statut, etc.
Néanmoins, à un moment je dois dire que l’ensemble a pris son envol. Dans la deuxième partie, ’intrigue prend vraiment du coffre et l’écriture gagne en fluidité, comme si l’autrice maitrisait mieux son univers. On sent aussi qu’elle est plus à l’aise avec ses personnages et l’ensemble « sonne » mieux, ce qui est de bon augure pour la suite. En effet, si ce premier tome offre une histoire qui se boucle, l’autrice y installe par ailleurs tout un monde dans lequel ses personnages pourront évoluer une année à la fois (ça vous rappelle quelque chose ?). À suivre, donc !
Le petit plus ? Au Québec, quand on touche le fantastique, on puise souvent dans les racines des contes (et on retourne à la chasse-galerie, par exemple). Dans ce cas-ci, Edith Girard fait bien référence à deux légendes québécoises et fait des liens avec la religion (omniprésente dans nos contes), elle sort du cadre attendu, notamment avec cette école prestigieuse et les pouvoirs que développent les personnages. Intéressant !
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