Marie tout court – Marie Demers, comme l’appelle sa mère, oui, oui, le nom de l’autrice – intègre une école privée pour sa première secondaire avec juste une toute petite partie de ses ami·es d’enfance. Ce qui veut dire qu’elle doit revoir la hiérarchie complète de leurs liens d’amitié et faire sa place dans un nouveau système. Ce qui veut aussi dire qu’elle devra faire des choix… et que ceux-ci auront des conséquences.
Récit psychologique qui s’intéresse au passage du primaire au secondaire à travers le regard vif de sa narratrice, ce roman parle d’amitié, de famille, de quotidien et de popularité. Pour tous et toutes.
Je dois le dire d’entrée de jeu, je ne suis pas certaine du public cible de ce roman dont la couverture me laisse un peu perplexe, mais j’aurais tendance à le suggérer d’abord à la fin du primaire. Pour le visuel, oui, mais aussi pour le contenu, qui s’attarde aux premiers pas du secondaire, thématique qui plait souvent davantage aux plus jeunes.
On voit Marie tenter de comprendre ses profs (ceux de français et de danse en tête), se chercher des repères dans son nouvel environnement, vivre les émotions fortes qu’impliquent forcément une arrivée dans une école secondaire et le passage à l’adolescence. On sent toutefois un certain décalage dans l’écriture par rapport à la temporalité, comme si le roman n’était pas complètement ancré dans le présent. Ça se ressent à travers les références au film Break Festi Club (sans que le film soit vraiment raconté), par certains choix de vocabulaire plus daté ou encore quand les ados ne restent pas en contact fréquent même s’ils ont tous un téléphone. Néanmoins, c’est une lecture pertinente parce que Marie Demers aborde de front le passage entre l’enfance et l’adolescence au moment où on entre au secondaire et où on se définit par rapport aux autres, à ses amitiés anciennes et présentes, à ses parents. La personnalité de son héroïne, vive et fonceuse, permet de bien explorer le tout et de faire réfléchir le lectorat, notamment quand elle fait des choses avec lesquelles elle se rend compte qu’elle n’est pas tout à fait à l’aise. Jusqu’où aller pour la popularité ?
Le petit plus ? À travers le roman, Marie écrit à son chien Henry, ce qui ajoute une petite dose de mignon (et renforce quand même l’impression que le public cible est le primaire !).
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