L'amie de mon père

Même si elle ne veut pas se l’avouer, Maria espérait quand même que son père ait changé. Qu’en l’amenant passer quelques semaines d’été avec lui dans la communauté de Pimitshuan, il se sentirait plus proche d’elle. Qu’il cesserait de la regarder avec mépris. Mais l’adolescente doit se rendre à l’évidence : ce n’est pas parce qu’ils sont près physiquement que la muraille qui s’est élevée entre son père et elle va disparaitre.

S’enfuyant de la maison pour essayer de comprendre la raison de l’attitude de Tom, Maria fait la rencontre de Kukuminash, une ainée qui lui proposera un chemin plutôt inattendu pour mieux saisir la réalité de son père ainsi que celle de la communauté…

Récit fantastique qui joue avec le concept du voyage dans le temps pour aborder les relations pères-filles, mais aussi l’impact de la présence religieuse dans les communautés des Premières Nations et la transmission des blessures d’une génération à l’autre, L’amie de mon père vise un lectorat intermédiaire !

L’avis de Sophie

Oh oui ! Voici ce que je me suis dit souvent pendant ma lecture de ce récit fort qui mêle psychologie, action et réflexion.

La plume de Moira-Uashteskun Bacon s’est affinée et affermie entre son premier roman et ce deuxième, plus maitrisé, même si l’univers qu’elle nous présente ici est plus éclaté. En effet, tout en soulevant des thématiques lourdes comme les pensionnats et les traces des traumatismes du passé sur les nouvelles générations des Premières Nations, L’amie de mon père établit tout de suite un lien clair entre le lectorat et la narratrice et propose une intrigue qui est ponctuée d’action et d’aventures. C’est à la fois touchant et haletant, cette histoire où l’héroïne est amenée à faire la rencontre de son père lorsqu’il est adolescent, tout comme elle, et ça éveille l’empathie chez l’héroïne comme chez les lecteur·rices, de la même façon que la mention des pensionnats attise la colère. En fait, toutes les thématiques en filigrane ont du sens et viennent renforcer la trame principale alors que la langue, elle, coule, fluide. C’est court, efficace, puissant.

C’est définitivement un roman à découvrir ! 

Merci à Hannenorak pour le service de presse !