Le roman maudit

Quand Naël se réveille et se rend compte qu’il a une deuxième chance de vivre son 1er décembre, il pense tout de suite à son frère, dans le coma suite à un accident sur le chemin de l’école. Sauf que le timide adolescent prendra vite conscience que cette boucle temporelle est en réalité liée au cahier qu’il a trouvé, l’étrange journal qui semble avoir rapport avec la disparition bien réelle d’un autre ado et lui annonce que ses propres malheurs ne sont terminés… mais quel est le lien entre Naël et Léo, le narrateur du journal ? Et comment Naël peut-il mettre fin au cycle sans s’y perdre ?

Paru dans la collection de Noël des éditions Auzou (chacun des 24 chapitres étant relié), ce roman d’aventures se déroule en décembre, mais joue davantage dans des thématiques sombres tout en flirtant avec le fantastique et l’horreur. Pour un lectorat intermédiaire et avancé.

L’avis de Sophie

Le roman maudit est aux livres de Noël ce que Die Hard est aux films de Noël : oui, on y fait mention de cette période de l’année particulière, mais ça reste une toile de fond et non pas le cœur de l’intrigue. Dans ce cas-ci, Franck Thilliez propose en effet une histoire tordue, multiple, avec ce journal qui se glisse dans la réalité de Naël et qu’on découvre, comme lui, au goutte-à-goutte. D’ailleurs, je vous préviens, c’est le genre de récit qu’il est difficile, voire impossible, à lire en respectant le principe du « un chapitre par jour ».

Il faut dire que Franck Thilliez maitrise parfaitement le concept du « cliffhanger » de fin de partie, ce qui fait qu’on veut toujours savoir ce qui s’en vient. L’auteur habitué au monde de la littérature « adulte » n’a pas hésité à offrir une histoire bien tordue. Si on sent parfois une mécanique derrière les divisions (difficile de faire autrement dans ce concept), l’ensemble est fluide et truffé de petites surprises… avant la finale qui offre un solide retournement. Vous savez, ce genre de fin qui donne juste envie de tout relire ? Voilà !

Bref, c’est un récit qui mise davantage sur l’action et l’horreur, ce qui fait vraiment changement. On en veut d’autres du même type l’an prochain !  

Merci aux éditions Auzou pour le service de presse !